C'est probablement aujourd'hui ou au plus tard demain que le Conseil constitutionnel devra rendre son verdict concernant les résultats des élections législatives du 4 mai dernier. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - L'instance que préside Mourad Médelci aura ainsi agi conformément à l'article 171 de la loi organique n° 16-10 du 25 août 2016 relative au régime électoral qui parle de trois jours francs pour statuer sur les recours que les candidats ont eu à déposer auprès du greffe du Conseil constitutionnel dans les 48 heures qui ont suivi la proclamation des résultats, soit mercredi dernier à 20h. Ceci conformément à ce que prévoit le même article qui concède ce droit à tout candidat aux élections législatives ou parti politique, participant aux élections, de contester la régularité des opérations de vote. Mais ce délai de trois jours n'est de mise qu'une fois le Conseil constitutionnel donne avis, dans un autre délai de quatre jours à partir de la date de la notification au candidat déclaré élu, dont l'élection est contestée pour pouvoir produire des observations écrites dans un délai de quatre jours à compter de la date de notification. Et comme les recours sont, cette fois-ci, beaucoup plus nombreux que d'habitude, on parle de près de 300, au vu des nombreux cas de dépassements et d'irrégularités que des partis ne cessent de dénoncer encore. Dont notamment le PT qui parle de pas moins de 24 recours concernant autant de wilayas où il dit avoir été spolié de sièges parlementaires. Il en est de même du MSP qui a déposé pas moins de 15 rapports, FFS (14). Même les partis du pouvoir ou ceux qui lui sont périphériques ont déposé des recours comme le RND (19), MPA (18), ANR (11). Et ce verdict du Conseil constitutionnel est fortement attendu du fait qu'il chamboule les résultats préliminaires qu'il avait rendus publics le 8 mai dernier, comme il l'a fait à l'occasion des élections législatives du 10 mai 2012 quand le FFS et le PT notamment ont vu leurs escarcelles parlementaires grandement grossies (de 21 à 27 sièges pour le premier et de 17 à 24 pour le second). Dans ce sillage, au sein de ce duo et du MSP notamment, mais également parmi les partis du pouvoir, le RND et le MPA principalement, on nourrit de sérieux espoirs quant à se voir rétablir dans ce qu'ils estiment être des droits dont ils ont été spoliés. Ce qui ne pourrait se faire qu'au détriment notamment de l'ex-parti unique qui risque de voir sa cagnotte de 164 sièges maigrir quelque peu comme ce fut le cas il y a cinq ans quand il avait perdu pas moins de 13 sièges. Par ailleurs, l'administration de l'APN s'apprête à accueillir ses nouveaux locataires. L'on a appris, dans ce sens, que ces derniers qui seront, donc, officiellement connus ce jeudi, seront aussitôt invités, le même jour, dit-on, pour les formalités administratives. Tout ceci en prévision de la cérémonie d'installation de cette nouvelle Assemblée populaire nationale le mardi 23 mai. Une cérémonie qui marquera le début de la 8e législature et la 5e de l'ère pluraliste.