Réitérant son objectif de conserver au minimum le rang, 3e, obtenu par son parti à l'issue des élections locales du 29 novembre 2012, le président du MPA prédit à l'issue des élections législatives du 4 mai prochain un «changement radical de la carte politique nationale» avec, selon lui, le «début du déclin» de ce qu'il appelle «les partis classiques». Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Amara Benyounès qui faisait, hier mardi, une conférence de presse sur l'étendue de la participation de son parti aux prochaines élections législatives, est plus que serein quant aux capacités du MPA de jouer dans la cour des grands à l'issue du scrutin législatif du 4 mai prochain. «Nous courons l'objectif de sauvegarder au minimum notre position obtenue à l'issue des élections locales de 2012», affirme-t-il, non sans prédire le «début du déclin des partis classiques». A l'appui de sa prédiction, prenant le minutieux soin de ne citer aucun de ces partis appelés, selon lui, à s'effacer de la scène politique nationale, vu l'étendue de leur participation au rendez-vous du début mai prochain. «Après près de 30 ans d'existence certains partis n'ont pu couvrir que le tiers des circonscriptions électorales», dit-il, estimant que de ce fait, ces partis partent avec moins de chances de briguer plus de sièges parlementaires que certains nouveaux partis comme le sien qui a réussi, au bout de seulement cinq ans d'existence, à présenter 52 listes électorales, le parti ne sera absent qu'au niveau des wilayas de Laghouat et El Oued alors que le tribunal administratif de Souk-Ahras statuera, aujourd'hui mercredi, sur la liste du parti dans cette wilaya. Ceci avant de «se ressaisir», répondant à une question d'une consœur, si ce déclin visait son ancien parti, le RCD qui ne participe qu'au niveau de 15 circonscriptions électorales. «Des partis ayant présenté moins de listes peuvent décrocher plus de sièges au Parlement que des partis ayant présenté des listes dans toutes les circonscriptions électorales», précise Benyounès pour qui, une chose est plus que certaine : les élections législatives du 4 mai prochain accoucheront d'un «chamboulement profond dans la cartographie politique nationale». Le président du MPA qui soutient que son parti mènera la campagne électorale sous le générique pour une démocratie apaisée basée sur un programme portant un nombre de propositions brassant tous les aspects, considère, par ailleurs, que l'abstention qui hante les esprits relève de la «responsabilité de tout le monde, partis et gouvernement». Selon lui, plus il y aura une participation massive des électeurs, ce pour quoi, explique-t-il, tout le monde doit travailler, plus les élections législatives prochaines déboucheront sur une Assemblée populaire nationale plus crédible, une future assemblée qui, à son tour, accouchera d'un «gouvernement plus fort et plus crédible à même de mener des réformes à la fois difficiles et douloureuses mais impératives». A propos des alliances tissées au sein de la mouvance verte, Benyounès considère que les partis islamistes ont pris acte du déclin de leurs assises populaires, nourrissant l'espoir que ses pairs de la mouvance dont ils se réclament, celle des démocrates républicains, «prennent conscience» à leur tour de la même nécessité, celle de se retrouver autour du «même projet de société, moderne et républicain».