C'est aujourd'hui ou demain que le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) devra rencontrer les chefs des groupes parlementaires pour des concertations autour de la répartition des postes de responsabilité au sein des structures de l'Assemblée. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une répartition qui devra se faire selon la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale et du Conseil de la Nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les Chambres du Parlement et le gouvernement obéissant au seul critère de représentativité de chacun des groupes parlementaires. Autrement dit, les postes de vice-président de l'Assemblée au nombre de 9, et ceux des présidents 12, vice-présidents 12 et rapporteurs des commissions 12 (commission des affaires juridiques et administratives et des libertés, commission des affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration, commission de la défense nationale, commission des finances et du budget, commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification, commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses, commission de l'agriculture, de la pêche et de la protection de l'environnement, commission de la culture, de la communication et du tourisme, commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle, commission de l'habitat, de l'équipement, de l'hydraulique et de l'aménagement du territoire, commission des transports et des télécommunications et la commission de la jeunesse et des sports et de l'activité associative) seront attribués selon l'article 7 de ladite loi. Une disposition qui parle d'un accord à dégager entre les représentants des groupes parlementaires au cours d'une réunion à tenir à l'initiative du président de l'APN, prévue donc aujourd'hui ou demain, comme nous l'a affirmé, hier, Saïd Bouhadja, sur l'élaboration d'une liste des vice-présidents au sein de leurs groupes proportionnellement à leur représentation. Une liste qui sera soumise en plénière de l'Assemblée prévue dimanche prochain. Et à défaut d'un accord, l'article 13 stipule que ce sont les groupes représentant la majorité, autrement dit ceux du FLN, du RND et du TAJ qui auront à établir cette liste des vice-présidents conformément au critère convenu entre les groupes désirant participer au Bureau de l'Assemblée. Une seconde liste qui sera également soumise à l'Assemblée pour adoption. A défaut d'accord, les vice-présidents sont élus au scrutin plurinominal secret à un tour, selon le même article de loi. Et en cas d'égalité des voix, le candidat le plus âgé est déclaré élu. Le même principe d'accord entre les divers groupes parlementaires pour la répartition des fonctions de président, vice-président et rapporteur au sein des bureaux de commissions est retenu dans l'article 37 de ladite loi organique. A défaut d'accord, ces postes sont répartis selon les mêmes dispositions de l'article 13. Seulement, l'opposition parlementaire, celle intéressée par figurer dans les instances de la Chambre basse du Parlement, comme le MSP et surtout l'alliance Nahda-Adala-Binaa ne fait pas la même lecture de cette loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale et du Conseil de la Nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les chambres du Parlement et le gouvernement. C'est ainsi que Lakhdar Benkhellaf, désigné au forceps chef de groupe parlementaire du triumvirat islamiste, se confère à la nouvelle Constitution qui concède à l'opposition parlementaire un rôle plus significatif, à travers, notamment, sa représentation dans les instances du Parlement. Pour notre interlocuteur, s'il est favorable à l'élargissement de la répartition des postes au sein des instances de l'APN aux groupes parlementaires de l'opposition, le président de l'assemblée ferait face, selon Benkhellaf, à l'opposition farouche de membres influents au sein de son parti, le FLN, mais aussi, celle du RND. Des cadres qui voudraient garder la même configuration ayant prévalu durant la précédente législature, autrement dit, une mainmise du duo FLN-RND sur les instance de l'APN avec un strapontin cédé au groupe des indépendants. Ceci dit, dans l'attente de cette bataille autour de ces postes au sein des instances de l'Assemblée, la majorité des chefs de groupes parlementaires sont connus. Il s'agit de Saïd Lakhdari pour le FLN, de Bellabbès Bellabès pour le RND, de Smaïl Mimoun pour le FLN, de Lakhdar Benkhellaf pour l'alliance Nahda-Adala-Binaa, de Mustapha Nouassi pour TAJ, de Chaffaï Bouaïche pour le FFS et de Hadj Belghouti pour le Front el Moustaqbel et de Djelloul Djoudi pour le PT. Ne reste que le MPA dont on ignore le nom du député choisi pour diriger le groupe parlementaire du parti.