L'heure de vérité a sonné pour les élèves de terminale. C'est demain que démarreront les épreuves du baccalauréat qui touche, au total, 761 701 candidats. Le coup d'envoi sera donné, dimanche matin, par la ministre de l'Education nationale à partir de la wilaya de Guelma. Un examen qui se déroule dans la hantise de la fraude. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le compte à rebours est lancé pour les candidats au baccalauréat. Ils entameront, dès demain, avec la matière d'arabe, leur série d'épreuves qui se poursuivront jusqu'à jeudi prochain. 761 701 candidats sont concernés par ces épreuves contre 818 518 en 2016, soit une baisse de 56 000 candidats cette année. Les candidats libres représentent le tiers des candidats avec un taux 35, 50%, soit 207 403, et les candidats scolarisés représentent 491 298. Le nombre de filles représente 54, 71%. Des épreuves qui se dérouleront sous haute surveillance, rassure le ministère de l'Education, après ce qui s'est passé l'année dernière. La fuite massive des sujets qui a touché toutes les filières a contraint le gouvernement à organiser une deuxième session. Et la reproduction du même scénario hante les esprits. D'autant que les auteurs de cette cabale ne sont pas encore connus. Les responsables de l'Onec ayant été accusés d'être derrière cette affaire ont été relâchés pour manque de preuves. Depuis, silence radio sur l'enquête. Meziane Meriane, coordonnateur du Snapest, dit souhaiter qu'il n'y ait pas de fraude. Cependant, il se demande si l'enquête sur les auteurs de la fraude du bac 2016 a abouti à des résultats. Selon lui, si les causes de la fuite de l'année dernière n'ont pas été cernées, il risque d'y avoir une fuite. Il se demande si la fuite a été orchestrée à partir des centres de dépôt de sujets pour que l'on prenne la décision de les équiper en caméras de surveillance. Le ministère de l'Education a annoncé l'introduction de caméras de surveillance et de brouilleurs de réseau parmi les nouvelles mesures de sécurisation des sujets. Cette session se déroule, cependant, dans la hantise de la fraude même si la ministre de l'Education semble confiante. Son département assure avoir pris toutes les dispositions pour assurer la sécurisation de cet examen. Il sera ainsi intransigeant envers les retardataires. Les portes des centres d'examen, au nombre de 2 518, s'ouvriront à 8h et aucun candidat n'y aura accès à partir de 9h. Et comme d'habitude, les candidats auront le choix entre deux sujets. Le ministère de l'Education a averti que les candidats qui dépasseraient cette heure seront exclus de l'examen. La ministre a rappelé que toutes les recommandations et les consignes ont été signifiées aux candidats dans leurs convocations. Ces derniers, dit-elle, n'auront donc aucune excuse. Le département de Benghabrit a exclu toute piste d'une éventuelle fraude en vu des moyens mis en place pour le verrouillage des sujets. Le taux de réussite en 2016 était de 49, 79% pour les candidats scolarisés et de 33, 7% pour les candidats libres.