Après la fin des épreuves du BEM, tous les regards sont braqués sur les épreuves du baccalauréat qui débuteront dimanche prochain. Nouria Benghabrit est attendue au tournant, après le scandale de la fuite massive des sujets lors de la session précédente. Réussira-t-elle à éviter le scénario du bac 2016 ? Le ministère de l'Education, qui dit avoir mis de gros moyens pour la sécurisation des sujets de cet examen, reste confiant. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L'année dernière, le ministère de l'Education avait déclaré avoir pris toutes les dispositions pour éviter une éventuelle fraude au bac. Même si le risque zéro n'existe pas, reconnaissait alors ce département. Ce qui s'est produit par la suite est connu. Visiblement édifié par la précédente expérience, le ministère de l'Education assure que ce qui s'est passé l'année dernière avec la fuite des sujets ne se reproduira pas cette année, vu les moyens de sécurisation mis en place. Le département de Nouria Benghabrit dit avoir pris de nouvelles mesures pour améliorer la sécurisation de cet examen. Des verrous ont été mis en place pour sécuriser les sujets dont seulement les grandes lignes ont été divulguées, notamment la mise en place des caméras de surveillance dans les centres de dépôt des sujets. La sécurisation du bac est l'affaire de tout un gouvernement qui s'est mobilisé pour s'attaquer à la fuite, a assuré Benghabrit. Une commission a été installée pour assurer une veille sur internet, en particulier sur les réseaux sociaux. Les services de la gendarmerie nationale et de la sécurité ont été appelés à la rescousse, et les sujets sont placés sous haute surveillance, de leur fabrication, jusqu'au coup d'envoi de l'épreuve. Des sujets de secours sont toutefois prévus en cas de failles. Cependant, des rumeurs sur les sujets qui vont tomber durant cette session circulent déjà sur les réseaux sociaux. Plusieurs pages dédiées à la fuite des sujets du bac 2017 sont créées. Des fausses alertes ont quand même du succès, puisque des candidats à la traque des sujets du bac suivent avec attention la moindre publication. Pourtant, les tricheurs risquent une exclusion de l'examen allant de cinq à dix ans, et les auteurs de fuites risquent la prison. Les épreuves du BEM qui ont pris fin hier n'ont pas fait l'objet de fuite. Cependant, les sujets ont été publiés sur les réseaux sociaux avant la fin des épreuves. Pourtant, la ministre de l'Education a déclaré que le brevet de l'enseignement moyen a bénéficié des mêmes dispositions de sécurisation prises pour le bac. Le ministère de l'Education reste catégorique et affirme qu'il n'y aura pas de fraude durant le bac 2017. Une déclaration que ses détracteurs ont prise comme étant un pari risqué. Ils estiment même qu'elle a lancé un défi difficile à relever. Les auteurs du scandale de la session précédente du bac ne sont toujours pas connus. Risque-t-il d'y avoir récidive ? Benghabrit, qui affiche une grande confiance, réussira-t-elle à échapper à la même cabale de 2016 et faire faux-bond à ses adversaires ? La ministre de l'Education est attendue au tournant, à partir du 11 juin prochain, jour du coup d'envoi des épreuves du baccalauréat.