La contestation de la gestion des affaires du FLN par son secrétaire général n'est pas seulement «extra-muros» puisqu'elle est également menée par des gens proches de Djamal Ould-Abbès. Le remplacement, hier mardi, de Moussa Benhamadi par Sadek Bouguetaya au poste de chargé de communication de l'ex-parti unique a révélé, en effet, toute l'étendue du malaise qui couve dans les entrailles du FLN. Un malaise qui, cette fois-ci, a comme carburant le bilan des élections législatives du 4 mai dernier à l'issue desquelles il a perdu près d'une cinquantaine de sièges à la Chambre basse du Parlement. D'où, d'ailleurs, la revendication exprimée par aussi bien Abderrahmane Belayat que Abdelkrim Abada, les «ennemis jurés» de Ould-Abbès, portant sur la convocation d'une session du comité central du parti pour évaluer ces résultats, à leurs yeux catastrophiques. Ce que Ould-Abbès récuse, préférant mettre en avant le nombre de voix engrangées en nette progression par rapport aux élections législatives d'il y a cinq ans quand le FLN a raflé 208 sièges de député. Un mot d'ordre que l'ancien ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication vient de faire sien, estimant, dans une déclaration, hier au journal électronique TSA (Tout Sur l'Algérie), qu'il «faut qu'on donne la parole au Comité central», avouant que «diriger un parti comme le FLN n'est pas aussi simple». Démentant avoir été démis de ses fonctions de chargé de communication pour, selon lui, avoir lui-même sollicité par écrit d'être «déchargé de cette mission de chargé de l'information et de la communication», «sans avoir, précise-t-il, et jusqu'à maintenant, reçu de réponse», Benhamadi relève l'impératif «d'évaluer les dernières élections législatives et l'action de l'actuelle équipe dirigeante», surtout que l'on n'est qu'à quelques mois des élections locales prévues fin novembre prochain. Ce qui ne saurait être fait que lors d'une session du comité central du parti. Car, pour lui, il «n'est plus possible de se satisfaire du statu quo», estimant qu'un parti «doit vivre et doit bouger» et qu'il faut «régénérer la dynamique» vu que selon lui, «actuellement, c'est tout le parti qui stagne». A noter que dans la journée d'hier mardi, un communiqué du FLN signé de son secrétaire général, s'est limité à annoncer que «Monsieur Bouguetaya Sadek, qui est membre du bureau politique, est nommé comme chargé de l'organisation et de la communication», sans donner davantage d'explications à ce changement.