Le patron du FCE organise la riposte à l'affront qu'il a subi samedi dernier de la part du Premier ministre quand celui-ci avait réclamé son départ d'une cérémonie de remise de diplômes à l'Ecole supérieure de la sécurité sociale. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Pour ce faire, Ali Haddad a battu le rappel de tous les signataires du Pacte national économique et social de croissance, à l'exception de la CGEA que préside Habib Yousfi. Réunis, hier, à l'hôtel El-Aurassi, les patrons de la centrale syndicale, de la CNPA, de la CIPA, de la CAP, de l'UNI, de la CGP-BTPH et de l'AGEA ont fait sienne la cause de leur collègue du FCE, taisant, à l'occasion, leurs différends. Dans un communiqué sanctionnant, donc, ce conclave inédit, Ali Haddad, Abdelmadjid Sidi-Saïd et leurs confrères des autres organisations patronales ont «riposté» énergiquement au traitement réservé par le Premier ministre au patron du FCE. «Les signataires du Pacte national économique et social de croissance, UGTA, FCE, CNPA, CIPA, CAP, UNI, CGP-BTPH, AGEA expriment leur vive préoccupation après le traitement réservé au président du FCE, M. Ali Haddad, le samedi 15 juillet 2017 à l'Ecole supérieure de la sécurité sociale», écrivent les patrons de ces entités. Pour ces patrons, le «geste» de Abdelmadjid Tebboune porte «indéniablement préjudice à l'esprit et à la lettre du Pacte national économique et social de croissance, moment fondamental de la culture du dialogue social entre le gouvernement et ses partenaires socioéconomiques». Un dialogue, «fruit de la confiance entre tous les partenaires, initié et porté par Son Excellence Monsieur le Président de la République, vient d'être entaché par un acte difficilement admissible», ajoutent-ils. Ceci avant que Haddad, Sidi-Saïd et ses pairs de la sphère patronale ne baissent un peu de leur ton à l'égard du Premier ministre, en estimant que «la sagesse et la sérénité nous commandent de ne pas y voir, pour l'instant, un coup de canif au consensus douloureusement construit». Les patrons du FCE, de l'UGTA et des autres organisations patronales expriment leur conviction que «malgré cet aléa, ils restent déterminés à poursuivre le dialogue social, dans le respect mutuel au service du développement économique et social initié par le programme de Monsieur le Président de la République». Ils réitèrent, dans la foulée, leur «engagement sans faille à agir pour traduire dans la réalité nos engagements contenus dans le Pacte, et exprimons par là même notre attachement indéfectible et notre fidélité totale à la seule personne du président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika».