La 10e édition de la fête du tapis d'Aït- Hichem est prévue du 17 au 21 août 2017. Une vingtaine de tisseuses du village d'Aït-Hichem, situé dans la commune d'Aït-Yahia dans la daïra de Aïn-El-Hammam (Tizi-Ouzou) participeront à cette fête, selon Mme Aït Ouazou, présidente de l'association des femmes tisseuses pour la sauvegarde et la promotion du tapis d'Aït-Hichem «Azetta». En plus des femmes tisseuses de Aït-Hichem, ce rendez-vous sera marqué par la présence de tapissiers et tapissières qui viendront des wilayas de Ghardaïa, Tipasa, Khenchela et probablement de Biskra, a-t-elle précisé. Cette édition aura une importance exceptionnelle a fait remarquer Taous Aït Ouazou, puisqu'elle marquera le retour de la fête vers son village natal, après avoir été délocalisée depuis 2014 à la Maison de la culture de la ville de Tizi-Ouzou. Outre les stands consacrés au tapis et à la tapisserie, le programme de la manifestation comporte également des conférences sur l'estampillage du tapis, l'artisanat traditionnel en général au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, ainsi que des journées portes ouvertes sur les dispositifs d'aide à la création de l'emploi Ansej et Angem. L'animation artistique n'est pas oubliée car le programme comporte aussi des concerts de musique ainsi que des représentations théâtrales. Le tapis ne sera pas le seul métier de l'artisanat présent à cette manifestation. En effet, les organisateurs ont prévu des stands d'exposition pour la robe kabyle traditionnelle, les bijoux, la poterie et la broderie. La fête du tapis sera, par ailleurs, l'occasion de débattre des problèmes rencontrés par les tisseuses comme le manque de la matière première, l'absence d'un espace consacré à l'estampillage du tapis ou l'inexistence d'un espace commercial dédié à la vente de ce produit artisanal au niveau du village d'Aït-Hichem, a encore fait remarquer la présidente de l'association des femmes tisseuses pour la sauvegarde et la promotion du tapis d'Aït-Hichem. L'objectif principal de la manifestation est la préservation et la promotion du métier du tapis qui fait la fierté des Aït-Hichem, ce village du Djurdjura, niché à 1 200 m d'altitude et qui demeure fidèle, malgré les aléas de la modernisation et du développement industriel, à son artisanat traditionnel du tapis, a réaffirmé Taous Aït Ouazou, elle-même tisseuse. Dans cette région de la Kabylie, les femmes transmettent leur savoir-faire à leur enfants, non pas pour en faire une source de revenus, mais plutôt pour le préserver de la disparition et le maintenir en tant que patrimoine matériel, témoin d'une civilisation et d'une culture enracinée dans la terre et le temps. A quelques jours du coup d'envoi officiel de la fête, les habitants du village d'Aït-Hichem, aux chemins qui montent, sont à pied d'œuvre pour mettre en place toutes les conditions nécessaires au bon déroulement de l'évènement et à l'accueil des participants et des visiteurs, a indiqué Mme Aït Ouazou.