De l'illustre groupement dit le Groupe des Vingt-Deux, qui a décidé du déclenchement de la guerre de Libération nationale, il ne reste aujourd'hui qu'un seul survivant. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - L'Algérie célèbre le soixante-troisième anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Ce combat libérateur qui a marqué l'Histoire du XXe siècle a été planifié et organisé par une élite de moudjahidine, dont le groupe des Vingt-Deux. Le regroupement de vingt-deux jeunes héros avait comme conviction la libération de l'Algérie. Mohamed Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd, Mohamed Larbi Ben M'hidi, Mourad Didouche, Zighoud Youssef, Boudjemaâ Souidani, Lakhdar Bentobal, Abdessalam Habachi, Mohamed Mechati, Benmostefa Benaouda, Othman Belouizdad, Ramdane Benabdelmalek, Rabah Bitat, Zoubir Bouadjadj, Slimane Bouali, Ahmed Bouchaïb, Abdelhafid Boussouf, Abdelkader Lamoudi, Slimane Mellah, Mohamed Merzoughi, Badji Mokhtar, et Lyès Deriche - tous membres de l'Organisation Spéciale (OS) - se sont réunis le 25 juillet 1954 dans la villa de Lyès Deriche (l'un des militants) à El-Madania (ex-Clos-Salembier) pour fixer la date du déclenchement de la guerre d'indépendance de l'Algérie. Un conclave décisif puisque, en cette journée mémorable, la décision était prise d'accélérer le cours de l'Histoire et de rendre irréversible la lutte armée, unique moyen pour le peuple algérien de se libérer du colonialisme. Aujourd'hui, soixante-trois ans plus tard, il ne reste du fameux groupe des Vingt-Deux, encore vivant, que Benmostefa Benaouda, dit Amar. Né en 1925 à Annaba, cet homme politique fait partie des négociateurs des accords d'Evian, signés le 18 mars 1962 à Evian-les-Bains, en France. Il figure également parmi les représentants du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) durant la guerre de Libération nationale. Ces dernières années, hormis quelques timides interventions publiques et autres polémiques à travers les médias notamment, la seule mémoire vivante des 22, le colonel Amar Benaouda, en l'occurrence, reste malheureusement très discret sur son passé de militant de la cause nationale. Son témoignage mémoriel comme celui de ses compagnons de guerre, on s'en doute, auraient été d'un grand apport à l'écriture de l'histoire de l'Algérie et à une meilleure connaissance des méandres et complexités du combat libérateur.