«Les domaines de la pêche maritime et de l'aquaculture connaissent une grande dynamique. L'Etat met en place des dispositions et un accompagnement au profit des investisseurs afin de faciliter leur travail et sa réussite. Toutefois, la profession a besoin d'être mieux organisée.» Ce sont là les propos de M. Abdelkader Bouazgui, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche qui a inauguré, ce jeudi à Oran, la 7e édition du Salon international de la pêche et de l'aquaculture (Sipa 2017) qui se tient jusqu'au 12 novembre. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Organisée par la Chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture, en partenariat avec le Centre des conventions d'Oran, sous le patronage du président de la République, cette 7e édition a vu la participation de 140 exposants, parmi lesquels 35 étrangers et 9 organisations mondiales. Le ministre, dans son exposé, a tenu à préciser que 17 pays européens, arabes et d'Afrique sont présents à cette manifestation internationale où se mêlent, dit-il, des spécialistes du secteur, ainsi que des opérateurs économiques. «Ce secteur de la pêche et de l'aquaculture a connu une véritable révolution calme, car le niveau de l'investissement et de la production réalisée en différents poissons et tout ce qui accompagne la pratique de cette activité, est une autre preuve de l'importance que revêt ce secteur dans la sphère économique en général.» Face à ce que qualifie le ministre d'engouement sans précédent des investisseurs, et des opérateurs économiques ainsi que les porteurs de projets en lien avec ces secteurs de la pêche et de l'aquaculture, il s'agit, dit-il, de centaines de personnes qui s'y intéressent. Ceci laisse espérer dit-il «que dans les cinq ans à venir, on assistera à un rebond qualitatif et la production doublera. Le secteur verra sa production atteindre les 100 000 tonnes de poisson supplémentaires dans la pêche maritime et l'aquaculture». L'aquaculture connaît un essor considérable dira le ministre, qui compte à ce jour près de quarante projets activant dans le domaine. Alors que 250 dossiers sont à l'étude au niveau du ministère, pour investir dans le secteur en question, dit-il, tout en précisant qu'en 2017, l'Algérie a exporté 110 tonnes issues de la pêche maritime. «Nous ne sommes pas au niveau requis, certes, mais il faudrait savoir que la pêche maritime et l'aquaculture dans notre pays doivent rebooster leur production et participer à l'économie nationale». Concernant la pêche du thon, le ministre a rappelé que l'Algérie a pêché la totalité de son quota annuel de thon rouge de 2017 alloué par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), soit 1 043 tonnes. Toutefois, le ministre évoque le projet d'engraissement local du thon rouge algérien qui passe, jusque-là, pour ce procédé par des entreprises étrangères. «Nous avons entre 10 et 15 demandes d'investisseurs locaux qui souhaitent créer des projets dans ce domaine d'engraissement, nous sommes en phase de préparer le terrain pour concrétiser cela.» Un investissement local qui permettra de relever la valeur ajoutée du produit, après engraissement, à 10 fois plus que le prix initial du thon rouge brut.