Organisée sous le thème «Pour une contribution effective des filières de la pêche et de l'aquaculture à la diversification de l'économie nationale», la 6e édition du Salon international de la pêche et de l'aquaculture (SIPA 2015) s'est ouverte, jeudi, au Centre des conventions (CCO) Mohamed-Benahmed d'Oran, en présence du ministre de l'Agriculture et du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, et celui de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali en visite de travail ce jour-là à Oran. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Après avoir pris le soin de visiter un grand nombre de pavillons d'exposants, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural et de la Pêche a déclaré lors d'un point de presse que la deuxième phase des activités de partenariat entre l'Algérie et la Corée du Sud dans le domaine du soutien et de l'amélioration du secteur de la pêche et de l'aquaculture se concrétisera d'ici la fin de l'année. Un partenariat qui s'étalera sur quatre années à travers des projets de développement des filières de l'aquaculture marine et de la pêche continentale. Tout en mettant en avant l'impératif d'intégrer les établissements privés et publics dans «la chaîne de valeurs dans un cadre national pour créer des emplois et profiter aussi des expériences des uns et des autres». Le ministre a évoqué le lancement de 50 projets depuis 2 ans pour un effort d'accompagnement visant l'essor de la production halieutique qui est estimée actuellement à 101 948 tonnes/an, dit-il. Dans un autre volet, le ministre a fait savoir que les 10 ports de pêche seront opérationnels à l'échelle nationale dans un délai de 12 mois. Organisé par la Chambre algérienne de la pêche et d'aquaculture sous le patronage du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ce Salon qui s'étalera jusqu'au 4 octobre 2015 regroupe pas moins de 140 exposants d'Algérie et de 26 pays arabes, européens et asiatiques. Un rendez-vous qui revêt de plus en plus une grande importance, pour preuve la présence de plusieurs organisations internationales telles que l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation arabe de développement agricole, ainsi que des agences coréenne et japonaise de coopération internationale, des bureaux d'études, l'Agence nationale de soutien à l'emploi (Ansej) entre autres associations. Invitée d'honneur pour cette édition, la Corée du Sud expose depuis jeudi ses différents domaines de coopération bilatérale et les opportunités d'investissement et partenariat entre Algériens et Sud-Coréens dans les filières de la pêche et de l'aquaculture. Intervenant au forum du quotidien Ouest Tribune, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de «la préservation des stocks halieutiques qui est un pilier fondamental de la stratégie nationale de développement du secteur dans un but de construire un modèle durable, diversifié et efficace sur le plan économique». Tout en indiquant que l'Algérie exploite actuellement 9 millions d'hectares en espace potentiel, avec une quantité pêchée variant entre 100 000 et 120 000 tonnes, le ministre apporte l'analyse suivante : «Si on prend 10 000 ha seulement de ces 9 millions et qu'on y installe l'aquaculture marine, comme à Aïn El-Turck, Kristel (Oran), Honaine (Tlemcen) et autres localités côtières, la production peut atteindre 80 000 tonnes, soit presque l'équivalent de celle de la pêche.»