L'ex-directeur de l'urbanisme, de la construction et de l'habitat d'Alger (Duch) M. Cheni, et un promoteur immobilier, M. Hadji, ont �t� plac�s hier sous mandat de d�p�t par le parquet g�n�ral pr�s la cour d'Alger, indiquent des sources judiciaires. Selon notre source, cette d�cision prise par la justice fait suite � une autre d�cision prise il y a de cela quelques jours � l'encontre de ces m�mes personnes. En effet, L'ex-Duch de la wilaya d'Alger et le promoteur ont �t� plac�s sous contr�le judiciaire, "jusqu'� finalisation de l'enqu�te enclench�e par les services de s�curit�". La pr�sentation de ces deux personnes devant la justice serait li�e � une enqu�te enclench�e par les services de s�curit� relative au foncier. Le commis de l'Etat aurait d�livr� un permis de construire "non conforme au promoteur immobilier Hadji". Selon nos sources, l'affaire en elle-m�me remonte � la fin des ann�es 90, plus exactement en 1999, lorsque le promoteur M. Hadji d�pose aupr�s de la subdivision de l'urbanisme (Such) de la commune de Staou�li une demande pour l'obtention d'un permis de construire pour la r�alisation d'un village touristique sis � Sidi-Fredj � quelques encablures du Centre de thalassoth�rapie relevant du CGT du centre. Ainsi, si le probl�me du terrain ne se pose pas, la probl�matique r�siderait, selon les m�mes sources, au niveau "de plusieurs op�rations d'extension que le promoteur aurait engag�es sans se conformer � la r�glementation en vigueur". Pour rappel, le promoteur avait affich� une ambition de b�tir des appartements de vacances destin�s � la fois � la vente et � la location. Une enqu�te enclench�e aurait situ� des d�faillances au niveau administratives, autrement dit, les conditions de d�livrance du permis de construire seraient en infraction avec les lois r�gissant l'urbanisme dans des zones � vocation touristique. Pour rappel, les pouvoirs publics, � commencer par le premier magistrat du pays, ont �voqu� � maintes reprises la question du foncier et de l'urbanisme. En janvier dernier, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Bela�z, avait annonc� l'ouverture d'une instruction judiciaire sur les sp�culations et le trafic des terres agricoles. M. Bela�z a tenu � souligner que les assiettes fonci�res situ�es � Bouchaoui (Staou�li) �taient particuli�rement vis�es. S'�talant sur pr�s de 2000 ha, ces terres sont les plus pris�es du pays. Dans la capitale, notamment, plusieurs localit�s sont concern�es par des enqu�tes que m�nent aussi bien les �l�ments de la Gendarmerie nationale que ceux de la S�ret� nationale. La derni�re en date remonte au mois de mars dernier lorsque des enqu�teurs de l'Office national de r�pression du banditisme (ONRB) ont d�mantel� un r�seau sp�cialis� dans le trafic du foncier. Un r�seau dont le chef de file n'�tait autre qu'un ex-�lu de la commune de Birkhadem ayant occup� durant les ann�es 1990 le poste de deuxi�me vice-pr�sident de ladite municipalit�. Selon l'ONRB, le trafic a touch� des dizaines d'hectares du foncier agricole "d�tourn� de sa vocation sur la base de faux documents administratifs". Abder Bettache