Les esprits �taient surchauff�s dans les couloirs du d�partement de langue et culture amazighes. Les d�l�gu�s �tudiants et quelques membres du corps administratif ont failli en arriver aux mains, en l'absence de dialogue et de concertation pour une affaire de module, introduction � la linguistique arabe, devenu ind�sirable pour les �tudiants, toutes ann�es et fili�res confondues, qui ont observ� ce mercredi une journ�e de protestation. Alors que la majorit� des facult�s et d�partements arrive � boucler une ann�e universitaire marathon dans les d�lais, chose que la communaut� universitaire, enseignants et �tudiants, n'ont pas connu depuis des lustres, le d�partement de langue amazighe pour une banale histoire d'organisation p�dagogique et une planification des enseignements est plong� dans d'infernales journ�es de protestation cycliques depuis les deux derniers mois. Motif, les �tudiants grognent contre la programmation dans le planning des examens du module cit� plus haut pour l'unique raison qu'il n'a pas �t� pris en charge, p�dagogiquement parlant, que durant trois s�ances, d'une part, et, d'autre part, l'introduction � la linguistique arabe ne s'inscrit pas dans les objectifs de leur formation. Pour les d�l�gu�s des �tudiants, son enseignement vise � "imposer le processus d'arabisation au d�partement amazigh. Ce module, pour rappel, fait partie, officiellement, d'apr�s l'arr�t� fixant le programme p�dagogique des enseignants de premi�re ann�e, des modules � enseigner dans la premi�re ann�e du tronc commun. Les services des enseignements du d�partement, dans le but d'apaiser les tensions, pr�f�rent le report de ces enseignements, d'ann�e en ann�e, sans que cette d�cision arrive � perturber le fonctionnement p�dagogique et la validation des r�sultats en fin d'ann�e. Le sc�nario ne devrait pas se reproduire en fin de cycle, selon le vice-doyen de la facult�, qui soutient qu'aucune autorit� � l'�chelle du d�partement n'est en mesure de supprimer tel ou tel module, donc les cons�quences sur la validation de l'ann�e seront n�fastes. "On ne peut pas valider un cursus qui n'est pas assur�", soutient-il encore. Une menace que les �tudiants contestataires ne veulent pas entendre. "Nous continuerons � geler les examens tant que ce module est maintenu dans la programmation", n'ont-ils pas cesser de crier � qui voudrait bien l'entendre, au milieu d'une sono d�cha�n�e. Pri� de r�pondre sur les raisons qui poussent les �tudiants � boycotter ce module, v�ritable point d'orgue de cette contestation end�mique, le vice-doyen, sans trop m�cher ses mots, avance des raisons "id�ologiques avant de sauter sur le probl�me d'encadrement dans certains modules, � l'exemple des dialectes targuies, dont un seul enseignant existant dans toute l'universit� pouvant assurer les enseignements. Un module qui a �t� revendiqu�, paradoxalement, par les �tudiants, mais qui n'a �t�, ou jamais ou presque, assur� � l'instar aussi d'autres modules, comme les dialectes mozabite ou chaoui. En fin de journ�e, les �tudiants ne d�col�rent toujours pas, ils continuent de d�noncer "le chantage de l'administration" et exigent "le report des examens" en attendant de poursuivre les d�marches engag�es avec le recteur de l'universit�.