Les �lus FLN de l'APC de Tizi-Ouzou, d�missionnaires sans l'�tre officiellement, prennent en charge la rupture des contrats de travail de 110 femmes employ�es aux diff�rents services de l'APC de Tizi-Ouzou. Ils leur demandent de rester � leur poste jusqu'� l'aboutissement des d�marches envisag�es aupr�s du maire et du wali en vue de l'annulation de cette mesure s�gr�gationniste. Sans �tre dans l'absolu contre les r�siliations, ils contestent la proc�dure et le choix fait en cercle restreint, d'apr�s eux, r�clamant � ce propos l'installation d'une commission d'assainissement du personnel avec l'�tablissement des crit�res objectifs de s�lection. L'interruption des contrats devra se faire sur la base de plusieurs param�tres, � savoir le travail r�el et continu, le s�rieux, la situation sociale, le lieu de r�sidante... Elle doit toucher en premier lieu les recrutements de complaisance, les absents r�mun�r�s et s'�tendre aux titulaires pay�s � ne rien faire, selon les �lus FLN. L'APC, tr�s endett�e, compte 1 700 travailleurs, un tr�s lourd fardeau pour son budget, parmi lesquels 800 recrut�s dans le cadre de la r�gis cens�e r�aliser des projets qui n'excitent pas, indiquent-ils, confirmant, par ailleurs, l'exigence du wali de r�silier tous les contrats � dur�e d�termin�e avant de d�bloquer le budget primitif de la commune adopt� depuis deux mois. Le P/APC, qui a pourtant promis aux femmes de ne pas signer les d�cisions de r�siliation, a fini par c�der au chantage de la tutelle, selon M. Anane, ex-premier vice-pr�sident. Parmi les femmes dont on a r�sili� les contrats figurent les employ�es des deux cr�ches de l'APC — situ�es l'uns � la Haute-Ville, l'autre � la Nouvelle Ville — qui ont b�n�fici� d'un stage qui a co�t� 42 millions de centimes � la commune, selon M. Naguib Koli qui consid�re cet acte comme fait gravissime et de non-gestion. Les �lus FLN, qui condamnent �nergiquement cette r�siliation discriminatoire et s�gr�gationniste, soutiennent totalement les travailleuses concern�es et les assurent dans une d�claration de la kasma lue en assembl�e qu'ils ne "m�nageront aucun effort pour l'aboutissement de toutes les revendications de ces travailleuses qui ne quitteront jamais leurs postes". Bien plus Naguib Koli endosse toutes accusations formul�es auparavant par les victimes qu'il a appel�es � collaborer avec la future commission d'assainissement du personnel. Au terme de l'assembl�e qui s'est tenue comme pr�vu dans la salle de d�lib�rations de l'APC, apr�s une premi�re �vacuation sur ordre du SG de l'APC, les participantes, une cinquantaine, ont d�sign� cinq d'entre elles pour plaider leur cause en compagnie des �lus FLN aupr�s du maire et du wali. Outre ces r�siliations qui promettent des rebondissements, il y en a eu beaucoup d'autres parvenues � terme concernant les travailleurs de la voirie et qui ont touch� des p�res de famille dans un d�nuement extr�me et qui, de surcro�t, n'ont pas �t� pay�s depuis quatre mois. Certains d'entre eux qui s'�taient pr�sent�s � l'assembl�e furent refoul�s par les agents de s�curit�. Les �lus FLN ont annonc� une nouvelle vague de r�siliations en pr�paration sans plus de pr�cisions. Rappelons que les femmes concern�es par la r�siliation avaient repris le travail sous les menaces du SG de l'APC — selon leurs d�clarations, suite � une r�union avec les �lus FFS, selon le maire — au terme de 4 h d'interruption de travail qui devait durer jusqu'� l'annulation des d�cisions, le paiement de six mois d'arri�r�s de salaire et l'augmentation de celui-ci � 10 000 DA. Elles ont apparemment recul� pour mieux sauter en prenant appui sur le groupe FLN. Les �lus FFS qui g�rent seuls l'APC depuis le retrait de ceux du FNN, le 13 avril dernier, sont pi�g�s, ils doivent soit c�der au chantage du wali en acceptant de rompre les contrats d'au moins 650 travailleurs soit se voir couper les ressources dessin�es � la r�alisation de leurs projets, un cercle vicieux qu'il n'est pas facile de briser au moment o� la menace de dissolution de l'APC dans le cadre de l'accord entre le gouvernement et les arouchs continue de planer et de ce pr�ciser. Le FLN n'a pas perdu de vue cette perspective en apportant son soutien aux victimes. Le chantage de l'administration qui intervient dans un contexte particulier ne para�t pas motiv� seulement par le souci d'une gestion saine et rationnelle, elle vise, sans doute pour des raisons politiques, � priver l'APC du chef-lieu de wilaya de dizaines de milliards pour les affecter � d'autres APC et projets plus rentables pour le pouvoir. On peut dans ces cas de figure, entrevoir la perspective des partielles locales derni�re ce qui se trame � propos de la pl�thore d'effectifs qui non seulement n'est pas un fait nouveau mais qui jusque-l� ne semblait d�ranger personne.