�Les journalistes ne devraient pas �tre condamn�s pour leurs �crits.� La phrase est de Farouk Ksentini qui consid�re �excessif� l'emprisonnement des journalistes. Sans pour autant �tre partisan de la d�p�nalisation des d�lits de presse, le pr�sident de la CNCPPDH estime que des peines avec sursis seraient plus �judicieuses�. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Le pr�sident de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme a affirm� que son institution soutenait les revendications de la corporation sans toutefois militer pour une totale d�p�nalisation. �L'Alg�rie devrait s'inspirer de ce qui se fait sous d'autres cieux, � savoir ne j a m a i s recourir � l'emprisonnement. Aucun journaliste ne devrait aller en prison pour ses �crits. Il va falloir aller vers des peines plus justifi�es �. Une position affirm�e en marge du s�minaire consacr� � l'�tat des droits de l'homme en Alg�rie . L'occasion pour Ma�tre Ksentini de d�noncer, une fois de plus, le recours abusif � la d�tention provisoire. Il propose � ce sujet que les personnes suspect�es de d�lits ne soient pas concern�es par cette mesure qui devrait �tre exclusivement r�serv�es aux affaires criminelles. Combien de personnes sont-elles aujourd'hui en d�tention provisoire ? Le pr�sident de la CNCPPDH s'est abstenu d'avancer des chiffres, consid�rant que la notion de d�tention provisoire n'est pas la m�me que celle de la chancellerie, d'o� une divergence � ce sujet. �Les textes sont quasiment parfaits mais les magistrats doivent d�velopper une certaine culture et ne pas y recourir de mani�re syst�matique�. Toujours au sujet des magistrats, Ma�tre Ksentini a estim� que la r�forme � elle seule ne pouvait garantir leur ind�pendance et qu'ils devaient faire preuve de volont� de ne pas toujours subir des pressions. Interrog� au sujet du dossier des disparus, et en r�ponse aux associations qui exigent que les auteurs d'exactions soient jug�s, Farouk Ksentini a expliqu� que cette revendication �tait difficile � satisfaire car elle exigerait la mobilisation de pas moins de 3000 magistrats suppl�mentaires, sp�cialis�s pour d�nouer des dossiers compliqu�s. Des proc�s qui, de l'avis de l'orateur, sont du domaine de l'impossible, car il durerait des dizaines d'ann�es sans pour autant d�boucher sur la connaissance de la v�rit�. Aux organisations internationales qui tentent de faire pression sur l'Alg�rie, il a r�pondu que d'un point de vue strictement intellectuel, la proposition semble juste mais, sur le terrain, la justice n'a pas les moyens de mener ce genre de proc�s. En r�sum�, Ma�tre Ksentini estime que l'�dification d'un Etat de droit fait face � des r�sistances multiples, consid�rant que certains param�tres historiques ont frein� son av�nement. Toutefois, rassure-t-il, l'Alg�rie est un pays �mergeant en la mati�re…. N. I.
KSENTINI REPOND A AIDOUNI �Occupez-vous de vos affaires� En r�ponse aux attaques du pr�sident du Syndicat national des magistrats, Farouk Ksentini a estim� que ce dernier n'avait aucune pr�rogative pour se prononcer sur �un sujet qui ne le concerne pas�. Il l'a d'ailleurs appel� � s'occuper des revendications socioprofessionnelles des magistrats plut�t que de s'immiscer dans les affaires de la CNCPPDH. �Je lui r�cuse le droit de se prononcer, il n'est pas qualifi� pour le faire.� Revenant sur les accusations de A�douni, le pr�sident de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, Me Ksentini, a certifi� qu'il n'avait jamais critiqu� les magistrats, ni dans des d�clarations publiques ni lors des entretiens qu'il a eus avec les associations de d�fense des droits de l'homme. �C'est une accusation gratuite, une manœuvre � travers laquelle A�douni a accus� puis blanchi les magistrats.� N. I.