Le proc�s de Dahoum�ne Abd-El- Madjid a �t� renvoy� � la prochaine cession criminelle. La demande de report a �t� introduite par le minist�re public pour un compl�ment d'enqu�te mais �galement par les avocats de la d�fense en raison d'un constat de vice de forme. Amir G. - Alger (Le Soir) - Venues nombreuses assister au proc�s, les familles des d�tenus ne se sont pas emp�ch�es de manifester leur joie � la vue de leur (deux) proches p�n�trant le box des accus�es. Pour sa part, Abd El-Madjid Dahoumene, visiblement plong� dans une autre dimension, n'aura pas cess� de psalmodier des versets du Coran tout au long du d�roulement des assises. D�s l'annonce de l'ouverture du proc�s, les avocats n'auront pas manqu� d'achopper avec le pr�sident du tribunal sur un d�faut de proc�dure. Dans leur plaidoyer, ces derniers ont expliqu� que lors de la derni�re s�ance tenue le 11 juin 2005, le tribunal qui au pr�alable avait proc�d� � l'audition des inculp�s s'est retir� dans la salle des d�lib�rations, apr�s avoir accord� la derni�re parole aux accus�s, le rappel des questions et la lecture de l'article 307. Mais au lieu de rendre le verdict final, le juge est revenu � l'audience pour annoncer la d�cision de report du proc�s. D'apr�s les avocats en question, cela constitue une violation des articles 307, 310 et 309 des proc�dures p�nales. �Un proc�s ne peut pas �tre report� quand le jury se retire pour d�lib�rer, il doit plut�t rendre son jugement � a-t-on martel�. A ce propos, le collectif des avocats a demand� de confier le dossier � une autre �quipe de magistrats pour garantir un proc�s �quitable. Ceci est motiv� par le fait que la composante de l'actuel tribunal a une id�e pr�con�ue de l'affaire, a not� l'une des avocates. Prenant la parole, le repr�sentant du minist�re public a, � son tour, demand� le report du proc�s pour la prochaine cession criminelle. La demande du procureur de la R�publique est motiv�e par le fait que l'enqu�te des services de police a pu d�terminer que Dahoum�ne est impliqu� dans plusieurs autres affaires de terrorisme. Le magistrat s'est �galement dit �tonn� de voir les avocats faire le proc�s du juge alors que ce sont les personnes qui sont derri�re les barreaux qui doivent r�pondre de leurs actes. A l'issue de l'intervention du procureur, les avocats auront tent� d'apporter des �l�ments de r�ponse mais le pr�sident les en a emp�ch�s. Au milieu d'un brouhaha, le juge A�ras persiste et signe en demandant m�me au greffier d'inscrire ce d�tail sur son registre. Apr�s s'�tre retir� pour trancher les requ�tes du jour, le jury est revenu pour annoncer son acceptation du report mais uniquement par rapport � la formulation du procureur. Pendant tout ce temps, Abd-El-Madjid Dahoum�ne, principal accus� de constitution de groupe terroriste d'envergure internationale, semblait compl�tement d�connect� en balbutiant sans rel�che des versets coraniques.