Le sch�ma �� la verticale� tir� des dispositions de la loi 04-10 et sugg�r� pour une prise en charge de l��lite se r�v�le un peu fantaisiste, du fait de l�incapacit� des f�d�rations, � cause de l�absence de structures de gestion et de contr�le dans leurs organigrammes, � g�rer le processus de d�veloppement et � subvenir aux besoins des clubs et ligues qui leur sont affili�s. En un mot, les f�d�rations ne sont pas qualifi�es � suppl�er aux institutions d�centralis�es, les DJS notamment. Toute nouvelle d�marche en direction de l��lite passe in�vitablement par une r�vision de la loi 04-10, relative � l��ducation physique et aux sports et ce, avant toute publication de textes d�application y aff�rents, lesquels textes accusent, d�ailleurs, un retard consid�rable. Si la prise en charge de l��lite doit constituer une priorit� pour les dirigeants du MSN, il n�en demeure pas moins que les jeunes talents, leur d�tection et enfin leur s�lection sont la pierre angulaire de cet ��litisme� �ventuel. Actuellement et mis � part le Lyc�e sportif national de Draria, aucune autre structure n�a �t� cr��e pour absorber les pr�dispositions d�athl�tes souvent marginalis�s et ind�tectables du fait de l��loignement de leur lieu de r�sidence : (sud, extr�me sud, extr�me est et extr�me ouest). La d�centralisation, par la cr�ation d��tablissements sportifs et scolaires r�gionaux, serait d�un grand apport pour la r�ussite de cette entreprise. Aussi, les f�d�rations, � travers les directions des jeunes talents, doivent projeter des programmes avec le concours des ligues de wilaya et les ligues r�gionales, qui, elles, les appliquent et op�rent un suivi rigoureux. Toutefois, sans centres et autres salles sp�cifiques, cette d�marche est vou�e � l��chec. C�est pourquoi, le MJS doit se lancer dans la r�alisation de salles sp�cifiques et aux co�ts moins �lev�s pour satisfaire les besoins en infrastructures de ces disciplines sportives. En quelque sorte, ces s�lections seront en regroupement permanent et ont pour objectif d�accro�tre le volume de leur pr�paration. Il est bien entendu capital de pr�ciser que des budgets doivent �tre affect�s aux fins de permettre une r�alisation optimale des programmes et autres plans pr�alablement �tablis. Il va sans dire que le contr�le doit s�effectuer pour une stricte ex�cution, loin des d�tournements de vocation observ�s jusque-l�. En effet, combien de sections ne re�oivent-elles pas les subventions qui leur sont allou�es et qui sont d�tourn�es au profit d�autres sections plus privil�gi�es, et meurent � petites doses ? Apr�s avoir proc�d� au choix des disciplines sportives susceptibles �d�enfanter� la future �lite, m�daillable �ventuelle aux jeux Olympiques, la r�union, par la mise � disposition de techniciens qualifi�s et autres personnels de soutien, des moyens humains, en sus des autres moyens financiers et infrastructurels, devient une condition sine qua none. A partir de la r�union de ces conditions, une projection devient possible � mener et dont la finalit� serait non seulement la production de la performance, mais aussi sa p�rennit�. L�institution du professionnalisme, dont l��tendue doit toucher des disciplines sportives comme l�athl�tisme, la boxe, le judo et la natation, est � m�me de contribuer � l��dification d�une nouvelle strat�gie de l��lite. La cr�ation de centres de formation avec toutes les commodit�s favorisant non seulement la d�tection des talents sportifs, mais aussi leur suivi, est un autre chantier � lancer pour l��mancipation de ces producteurs de r�sultats. Malheureusement, quand le professionnalisme est �voqu�, il n�y a que pour le football... Cette vision restrictive n�est pas pour augurer d�un quelconque avenir, surtout qu�ailleurs l�athl�tisme et la natation sont professionnels non seulement dans le mode de leur gestion, mais aussi dans le mode de pr�paration des athl�tes qui disposent d�un volume nettement sup�rieur aux n�tres. Il est �vident qu�avant toute prise de d�cision concernant la prise en charge de l��lite, plusieurs mod�les dans le monde peuvent servir d�exemples. A ce titre, Cuba et la France peuvent nous renseigner. L�un comme l�autre s�appuient sur respectivement l�INDER et l�INSEP pour mettre sur pied des s�lections comp�titives et gagneuses, pourquoi, alors, ne pas associer l�ISTS dans cette noble entreprise ? Maintenant que l�on s�achemine vers une fermeture de l�institut, sous pr�texte d�avoir form� des �dipl�m�s ch�meurs�, l�on peut d�cider de la refonte de son statut, tout comme l�a sugg�r� un pr�c�dent ministre qui voulait en faire �l�Acad�mie des m�tiers du sport�. Mais avant, peut-on �mettre une question : de quelle mani�re a �t� utilis� le produit de cette formation depuis 79 � ce jour ? En guise de r�ponse, MM. Ouras, Mahour Bacha, Bedjaoui, Djellab et bien d�autres connaissent parfaitement les affres de l�ingratitude et surtout des r�glements de comptes.