Stupeur, consternation, indignation et col�re, ce sont l� les nombreux sentiments ressentis par la population de B�ja�a apr�s le l�che et odieux assassinat en Irak des deux diplomates alg�riens, Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi par les sanguinaires terroristes islamistes d�Abou Moussab Al Zarquaoui affili� � l�Internationale islamiste du crime dirig� par Ben Laden. A. Kersani - B�ja�a (Le Soir) - Jeudi dernier, la consternation �tait � son comble � Ath Yemmel. Les citoyens d�Ighil Guemour, village natal de Azzedine Belkadi n�osaient pas croire � ce sort macabre r�serv� � leur enfant dans un pays fr�re et ami. C��tait tel une apocalypse qui s�est brusquement abattue sur eux apr�s l�annonce de la nouvelle. Choqu�s par le malheur qui venait de les frapper, des amis d�enfance de Azzedine ne trouvaient pas les mots pour exprimer leur r�volte face � ces actes barbares commis au nom de Dieu sur des innocents. Il faut dire que Azzedine jouissait d�une immense estime au sein de la population de Timezrit. Les citoyens que nous avons rencontr� dans son village natal ne tarissaient pas d��loges pour Azzedine. �Un homme simple, modeste et respectueux, qui s�est tout le temps montr� disponible pour aider la jeunesse�, a t�moign� Mohand Zine, l�un des camarades du village. La population de Ighil Guemour s�est massivement aussi mobilis�e pour assister la famille du d�funt en cette douloureuse circonstance, la tristesse se lisait sur tous les visages � Timezrit. T�t dans la matin�e de jeudi, le comit� de suivi de l�enl�vement des deux diplomates cr�� dans la localit� �tait d�j� � l��uvre pour recevoir les centaines de citoyens d�autres contr�es attendus au village pour exprimer leur solidarit� aux parents du d�funt. A neuf heures, les premiers groupes de visiteurs affluaient vers le domicile mortuaire situ� juste en face de la mosqu�e du village. Un lieu de culte comme il en existe un peu partout dans le pays de Azzedine o� la seule religion ayant droit de cit� est celle qui enseigne la tol�rance, l�amour et le respect de la personne humaine contrairement � celle inspir�e par l�id�ologie de la terreur que s�me Ben Laden. A dix heures, la place du village s�est av�r�e exigu� pour contenir les centaines de personnes venues rendre hommage aux martyrs du devoir. Une d�l�gation des arouch �tait �galement pr�sente au village de Azzedine pour partager la douleur des parents du d�funt. Quoique l��preuve soit tr�s lourde � supporter, la m�re et l�une des s�urs de Azzedine ont gard� leur calme. Si Hadj Hocine, le p�re de Azzedine, malade et tr�s �g�, effondr� par la perte de son enfant est rest� debout et digne. A 11h30, le ministre d�Etat et ministre des Affaires �trang�res, M. Mohamed Bedjaoui s�est d�plac� personnellement accompagn� d�une d�l�gation compos�e des autorit�s civiles et militaires de la wilaya au domicile des Belkadi pour pr�senter les condol�ances de l�Etat aux parents du d�funt. Il transmettra � l�occasion un message �crit du pr�sident de la R�publique et du chef du gouvernement au p�re du d�funt. Le p�re de la victime demandera ensuite aux autorit�s de retrouver la d�pouille de son enfant. A midi, � l�instar de toutes les r�gions du pays, une minute de silence fut observ�e � la m�moire des deux diplomates assassin�s en Irak suivie d�une fatiha lue par l�imam du village. Azzedine ne reverra plus Ighil Guemour, son village natal, perch� sur ces chemins qui montent surplombant, la glorieuse r�sistante vall�e de la Soummam. L�exigence majeure d�sormais du p�re est qu�on retrouve la d�pouille de son fils pour l�enterrer parmi les siens et permettre ainsi � toute la famille de faire son deuil. Une urgence exprim�e dans une d�claration du comit� de suivi du kidnapping des deux diplomates qui a appel� �galement � une marche appuy�e d�une gr�ve g�n�rale ce samedi � Timezrit pour d�noncer le l�che et odieux assassinat de Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi.