Le bal est ouvert, ce week-end, pour la 7e �dition de la traditionnelle f�te du tapis des A�t-Hichem. Une manifestation �conomique, organis�e par l�association culturelle Tiliwa du m�me village, qui s��talera jusqu�au 25 du mois courant. C�est en quelque sorte un d�fi que viennent de lancer les organisateurs pour marquer cet �v�nement qui s�est �clips� durant des ann�es, la derni�re d�cennie. Un �v�nement qui vise d�abord la p�rennit� du m�tier � tisser, la mise en valeur du savoir-faire des vieilles tapissi�res et jeunes artisans des A�t-Hichem et la relance des activit�s commerciales et touristiques. Ce rendez-vous rassemble une soixantaine de participants, venus de plusieurs r�gions du pays, sp�cialis�s dans les tissages berb�res et d�autres qui font office de stands d�exposition d��uvres artisanales diverses (vannerie, bijouterie, broderie �). Attendue comme une bouff�e d�oxyg�ne, cette manifestation vise, aux yeux des organisateurs et des artisans, � mieux faire conna�tre leurs activit�s, qui vient de rena�tre de ses cendres apr�s une longue p�riode de l�thargie, � placer leurs produits sur les march�s nationaux et pourquoi pas internationaux. Les femmes tisseuses � le tapis des A�t- Hichem est l�affaire exclusivement des femmes � se retrouvent dans un v�ritable forum marchand qui conjugue tradition et hospitalit�. Durant toute une semaine, elles auront � montrer leur savoir-faire acquis gr�ce aux legs des Taos, Djazira, Ouiza, Yamina, toutes des doyennes dans le m�tier � tisser. Un m�tier m�langeant � la fois richesse, diversit�, et beaut�, oscillant entre la sobri�t� la plus crue et la magnificence la plus raffin�e. �Un amour aussi au m�tier, qui se transmet de g�n�ration en g�n�ration, malgr� les difficult�s rencontr�es�, peste Mme Hamouda. Le tapis des A�t-Hichem est aussi un patrimoine qui a r�ussi � se faufiler � travers les ann�es gr�ce � la transmission des gestes, par le miracle de la m�moire et de l�h�ritage d�innombrables g�n�rations. Aussi, le m�tier � tisser que l�on peut voir encore � l��uvre aujourd�hui est d�abord le fruit de celle qui l�anime et lui donne vie au bout d�une cha�ne qui se perd dans la nuit des temps. L�apprentissage demeure �minemment traditionnel. C�est vrai, il y a une annexe d�un centre de formation qui propose des cours dans le m�tier � tisser. Mais le gros �r�servoir�, se trouve dans les foyers. La transmission s�effectue � domicile, chez la grand-m�re puis la m�re. Le tapis n�est pas seulement une �uvre d�art ni un objet utilitaire, encore moins un dipl�me. C�est aussi le t�moin d�une lutte continuelle contre l�oubli et l�usure du temps, pour la sauvegarde d�une m�moire. Mais chez les A�t-Hichem, l�on ne doit surtout pas attendre, qu�on s��norgueillisse. �Il y a aussi les pr�occupations�, dira M. A�t Kettout, organisateur. �Les difficult�s de s�approvisionner en mati�res premi�res, d��couler les produits, faute de stands et de cadre id�al, il y a aussi la rel�ve. Les jeunes filles pr�f�rent aller travailler dans des ateliers de confection, � l�usine d�� c�t�, que de se mettre � l�apprentissage de cet art ancestral�, fait-il encore remarquer. C�est pour cela, que le nombre d�artisans a �norm�ment chut� ces derni�res ann�es. Des artisanes qui ne demandent qu�� �tre aid�es et encourag�es par les pouvoirs publics qui ne ratent aucune occasion, dans deux ou trois discours, pourtant, de parler de relance de l�artisanat et du tourisme. Les artisanes s�interrogent sur la non-exploitation, par exemple, de la toute nouvelle maison du tapis construite sur l�un des terrains du village, et dont les travaux sont achev�s depuis 2001, pour les besoins de leurs activit�s. Pour les organisateurs, il s�agit d�un probl�me de �tutelle�.