Il y eut d�abord le drame de 1994 avec ce s�isme qui a secou� les lieux. Beaucoup de malheur s�est abattu sur les habitants et le village a �t� en grande partie ras�. Il ne restait plus rien des anciennes habitations. Apr�s les efforts engag�s par l��tat, la reconstruction a �t� entreprise et durant de longues ann�es, les citoyens ont v�cu avec leur statut de sinistre synonyme de privation, de difficult�s quotidienne il aura fallu du temps pour oublier la douleur chez ces habitants qui ont presque tout perdu sur le plan mat�riel. Certains sont partis ailleurs parce que n�ayant plus de toit. A cette calamit� naturelle, sont venus s�ajouter les affres du terrorisme et le contexte s�curitaire a rendu encore plus difficile la reconstruction de la commune. Comme le reste de l�Alg�rie, celle-ci en a beaucoup souffert avec ses agglom�rations voisines. Nous nous rem�morons cette p�riode sanglante et pour les DEC qui se sont succ�d� lors de celle-ci, c��tait une mission impossible. Ce mardi, nous arrivons dans la localit�. A ses portes � gauche, vous apercevez les nouveaux logements de l�apr�s-s�isme. Dans l�art�re principale, la chaleur est supportable, mais il y a peu d�animation. Il faut dire que depuis le tremblement de terre n�y circulent pratiquement que les v�hicules des r�sidents ou de service. La circulation a �t� d�tourn�e de l�autre c�t� sur la RN qui m�ne � Mascara et qui est emprunt�e par les bus, cars et autres taxis passagers. En nous rendant au si�ge de l�APC, nous croisons M. Bena�ssa Kadda le pr�sident d�APC et montons � bord de son v�hicule. C�est un homme aguerri qui a, � son actif, deux mandats dans les ann�es 1980. En passant devant le jardin public en face duquel se trouvait l�ancienne mairie, nous ne pouvons nous emp�cher d�avoir une pens�e pour le regrett� Kaddour Bousselham, notre confr�re et ami d�enfance l�chement assassin� en 1994. Il est mort avec son statut de sinistr� puisqu�il a �t� enlev� sous une tente. Il reste de lui cette plaque comm�morative dans ce jardin justement o� nous avons coutume de passer jadis des moments. Avec le pr�sident d�APC, nous nous rendons au CEM o� se d�roulent les �preuves de l�examen de sixi�me (2e session). Sur les 59 candidats inscrits, 4 sont absents. Dans cet �tablissement, nous sommes agr�ablement surpris par la pr�sence de nombreux arbres et plantes qui rendent le cadre agr�able alors que nous avons d�plor� l�absence d�une quelconque plante dans les cours de lyc�es r�cemment inaugur�s � Oued- Taria et A�n-Fekan. Peut est-ce d� au fait qu�ici on est plus attach�s aux arbres, � la nature. Il convient de signaler qu�il y a de cela trois d�cennies environ, Hacine �tait encore un verger avec une grande production d�agrumes dont une partie s�exportait. Beaucoup d�habitants vivaient de ceci, ils �taient employ�s dans les orangeraies et unit�s de conditionnement. C�est une �poque lointaine. La s�cheresse est pass�e par l�. Toujours dans le volet �conomique, la fermeture des deux briqueteries et l�unit� Eriad v�tuste ont engendr� des pertes d�emplois. A Ha� Benmechta, le nouveau Hacine en quelque sorte, qui a vu le jour apr�s le s�isme, vit une grande partie des 10.000 habitants que compte la commune. A proximit� du CEM, l�on nous dirige vers la salle destin�e au sport scolaire. C�est une belle r�alisation qui devrait �tre r�ceptionn�e dans un mois. A proximit� se trouve une salle pour la pratique du karat�. Avec ceci, les jeunes disposent �galement d�un cercle culturel pour �gayer leurs moments de loisirs. Dans ce quartier se trouve le lyc�e, et la rentr�e scolaire se serait effectu�e dans de bonnes conditions � l�instar du CEM qui a �t� quelque peu soulag� puisque des �l�ves originaires de El Guethna � 9 kilom�tres y sont retourn�s � la faveur de la r�ception d�un nouvel �tablissement d�enseignement moyen. Globalement, nous a-t-on d�clar� la rentr�e scolaire a eu lieu dans sans difficult�s pour les 2200 �l�ves tous cycles confondues. Les 8 �coles primaires ont �t� dot�es de chauffages pour affronter l�hiver. Le taux d�occupation des classes n�est pas alarmant. L�on nous a signal�, par contre, la d�fection d�enseignants pour le moyen et le secondaire, soit 5 au total alors que dans des douars voisins, ce seraient deux ma�tres d��cole qui n�ont pas rejoint leur lieu de travail. Dans le chapitre m�decine scolaire, les �l�ves sont pris en charge dans le centre de sant� en attendant une �ventuelle dotation en U.D.S. Les 120 cartables et 120 tabliers ont �t� remis aux enfants n�cessiteux et les attributions posent souvent probl�me compte tenu de la condition sociale de membres de parents plus impatients. C�t� d�veloppement, et donc 11 ans apr�s le s�isme, Hacine a connu une v�ritable mutation. Nous rappellerons que la zone sinistr�e avait b�n�fici� d�un pr�t de 51 millions de dollars qui repr�sentait 61% du programme global de reconstruction. Au niveau des 98 lotissements, l�op�ration de r�habilitation et viabilisation est en cours. Ouled-A�ssa est une agglom�ration secondaire et � l�instar des autres douars, elle a b�n�fici� de mesures urgentes de d�veloppement, les douars Ouled-Ahmed-Seghier-Mechkour et autres Ouled Hamou ont �t� d�sert�s par leurs habitants durant les ann�es sanglantes du terrorisme. Mezaoura situ� sur la montagne surplombant Hacine en a particuli�rement souffert. Ce sont 400 habitants environ qui ont �t� contraints de se d�placer, ces douars se repeuplent progressivement. Par contre, 130 candidatures ont �t� r�cemment enregistr�es. Les int�ress�s ont �t� destinataires de d�cisions relatives � l�aide pour l�habitat rural notamment � Bekahra1 et 2, ainsi qu�� Bhourat. Des r�alisations et autres op�rations de d�veloppement inscrites tant dans les PCD que dans le programme sectoriel ont am�lior� la situation dans le cadre de l�habitat et �lectrification construction de structures scolaires ou sanitaires. Mais le probl�me de l�AEP reste pos�. Les citoyens souffrent du d�ficit en approvisionnement d�eau, �voil� une semaine que nous n�avons pas eu une goutte, nous dira un citoyen. En attendant une distribution r�guli�re, l�on se tourne vers les citernes des particuliers pour acheter de l�eau. Pour l�anecdote, en 2001, la localit� avait cru en avoir fini avec la p�nurie d�eau. L�on avait fait la f�te et la Oua�da avec la venue du ministre de l�Int�rieur de l��poque. C�en �tait fini avec la raret� de l�eau avait-on dit. Depuis peu, l�eau aura coul� sous les ponts. M. Meddeber Belkhadem : �Les opposants � la r�conciliation n��branleront pas la conviction du peuple� �Les opposants au projet de r�conciliation nationale sont libres de faire campagne mais ils n��branleront pas la conviction de la majorit� du peuple alg�rien�, le secr�taire g�n�ral du FLN et non moins ministre d�Etat et repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique a eu ces mots dans la salle El-Feth o� il a anim� un meeting. L�assistance �tait compos�e essentiellement de militants FLN venus en grand nombre de tous les coins de la wilaya. La mobilisation a pay�. Etayant ses propos, le secr�taire g�n�ral de l�ex-parti unique fera savoir que lors de son r�cent s�jour en Angleterre, il avait rencontr� la communaut� alg�rienne qui y r�sidait. �Des Alg�riens m�ont contact� pour demander � voter car ils n��taient pas inscrits dans les consulats. Ce sont des haraga bien s�r en situation irr�guli�re�, fera-t-il savoir. �C�est notre conscience collective qui nous dicte ce choix synonyme d�arr�t d�effusion de sang, de paix et de stabilit� retrouv�es. Le pays a �t� bloqu� durant deux d�cennies, encha�nera-t-il, avec la chute du prix du baril dans les ann�es 1980 et des programmes de d�veloppement ont �t� gel�s. La peur s��tait install�e� chez les citoyens. Et pour illustrer ceci, il lancera : �Dans les ann�es 1990, celui qui osait parler de r�conciliation �tait pris entre deux feux les services de s�curit�, d�une part, et de l�autre, les terroristes�. Il louera les m�rites de ce qui a �t� accompli durant le premier mandat de l�autre Abdelaziz, le pr�sident de la R�publique, et des perspectives de d�veloppement en mettant l�accent sur l�embellie financi�re. �Notre choix est fait et que cesse la fitna car nous ne devons pas le laisser en h�ritage � nos enfants�, dira-t-il, d�autre part. Apr�s une courte intervention de 25 minutes, Belkhadem devait rejoindre Sa�da.