La r�vision de la Constitution, le devenir des militants de l�ex-FIS, le FLN et les �lections partielles en Kabylie, la lutte contre l�abstention et le cas des disparus ont fait l�essentiel de l�intervention de l�invit� de l��mission �Kana�t�, diffus�e jeudi dernier sur les ondes de la radio nationale. Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - Lors de cette �mission, o� le d�bat contradictoire �tait totalement absent, le secr�taire g�n�ral du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a confirm� avoir rencontr� � Londres les membres de l�instance ex�cutive du parti dissous, �tablis en Europe. Ils n�ont, selon le ministre d�Etat, �mis �aucune condition ni pr�alable�. �Ils voulaient seulement comprendre comment se traduirait l�interdiction de toute activit� politique et savoir que pr�voit le projet de charte de r�conciliation � ceux qui ont pr�ch� le djihad.� Abdelaziz Belkhadem a soulign� au passage qu�il y a parmi les militants du parti dissous ceux qui sont d�j� rentr�s en Alg�rie et que d�autres �veulent revenir�. l�Invit� de l��mission radiophonique n�en dira pas plus � ce sujet, pr�f�rant consacrer l�essentiel du temps � expliquer pourquoi la r�vision de la Constitution s�imposait. Le ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, estime que plusieurs points quant au mode de gouvernance doivent �tre clarifi�s. �Nous ne savons pas dans quel r�gime pr�sidentiel nous sommes ! Le pr�sident doit-il partager ses pr�rogatives avec le chef du gouvernement, ou encore avec l�APN ? Nous nous sommes retrouv�s dans des situations o� on a un chef de gouvernement RND alors que l�APN est � majorit� FLN et un Premier ministre FLN alors que l�APN �tait � majorit� RND(�) Il faut donc clarifier tout cela dans la Constitution .� Pour l�invit� de �Kana�t�, il est plus que temps de d�finir, et clairement, les missions de plusieurs institutions et revoir un certain nombre d�amendements de la Constitution. Il n�en citera aucun et se contentera de cette observation. En revanche il usera de tout un pr�ambule pour aborder l�article relatif � la dur�e du mandat pr�sidentiel. �Il est probable que cinq ann�es paraissent une �ternit� quand une personne n�a rien fait (�) Comme dix ans peuvent para�tre tr�s courts pour quelqu�un qui travaille (�).� Pour Belkhadem qui parlait au nom de l�ex-parti unique, les prochaines �lections partielles en Kabylie sont une occasion pour �d�montrer que le FLN est tr�s bien implant� dans cette r�gion�. La r�conciliation nationale, objet de son intervention sur les ondes de la Cha�ne I, est, selon le secr�taire g�n�ral du FLN, un projet auquel adh�rent tous les Alg�riens, pour lui il est �vident que les 85% des �lecteurs qui ont port� Abdelaziz Bouteflika � la pr�sidence �ne pourront voter autrement que par oui. Les autres �taient peut-�tre contre le candidat, mais ne sont pas contre la paix�. En plus clair, pour ce r�f�rendum �le oui� d�passera de tr�s loin les 85%. D�s lors pourquoi donc sillonner le territoire national dans une campagne d�explication ? A l�animateur de l��mission qui a �os� la question, l�invit� explique que �c�est surtout pour lutter contre l�abstention car le 29 est un tournant d�cisif pour le pays�. Cela proc�de aussi, dira le SG du FLN, de l�activit� partisane. �Il faut qu�il y ait un travail de terrain.� L�occasion pour Abdelaziz Belkhadem de saluer sans les citer le PT et El Isslah �des partis de l�opposition qui font campagne pour le ou�. Dans la foul�e, il fustige sans le citer le FFS �un parti qui, de tout temps, a �t� pour la r�conciliation, mais qui rejette aujourd�hui le projet parce qu�il n��mane pas de lui�. Il referme aussit�t la parenth�se pour dire que la voix de ceux qui rejettent le projet de charte pour la paix ne peut �tre entendue. �S�ils ne passent pas � la t�l� et � la radio, c�est tout simplement parce qu�ils n�ont pas d�audience.� Cette r�ponse, il l�a eue � l�endroit du sociologue Djabi, co-animateur de l��mission, qui s�est demand� pourquoi les partisans du non et du boycott n�ont pas pu exprimer leur position. Le SG du FLN, ministre d�Etat qui soutient que le �oui� au projet de charte �augure de jours meilleurs pour les Alg�riens�, termine son intervention en affirmant que seule �une politique audacieuse pour l�agriculture, l�emploi, et pour les petites et moyennes entreprises et dans d�autres secteurs encore� peut r�gler la crise �conomique.