Sa déclaration relancera, sans nul doute, le débat sur l'une des plus importantes revendications des archs. Le ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République et néanmoins secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a confirmé hier la prochaine dissolution des APC et APW de Kabylie. Invité à une émission de la radio nationale, «Forum de la Chaîne II», le premier responsable du Front de libération nationale a indiqué qu'un décret présidentiel, portant dissolution des Assemblées populaires communales et de wilayas, sera promulgué vers la fin du mois en cours, ou au plus tard, la première quinzaine du mois de juillet. Abdelaziz Belkhadem a également déclaré que des élections partielles dans cette région du pays pourraient être organisées dans le courant du mois de septembre prochain. Pour l'invité du Forum de la Chaîne II, son parti cautionne cette démarche et les résistances des élus locaux de cette formation n'est pas pour empêcher la détermination du FLN à mettre en oeuvre une décision du gouvernement. Le premier responsable du FLN a justifié la position de sa formation par la nécessité de normaliser la situation en Kabylie pour donner toutes ses chances au programme d'aide à la relance économique dans la région. Selon lui, en effet, il serait contre-productif de lancer un tel projet avec des APC qui ne disposent pas de présidents. Les nouveaux élus locaux auront, à en croire le secrétaire général du FLN, fort à faire dans le cadre du suivi des opérations entrant dans le cadre du programme présidentiel, doté, rappelons-le, d'une enveloppe de 55 milliards de dollars pour tout le territoire national. La déclaration de Abdelaziz Belkhadem relancera, sans nul doute, le débat sur l'une des «incidences» du dialogue gouvernement-archs. Face au refus du FFS qui a promis de ne pas se laisser faire, en cas de satisfaction de cette revendication, les pouvoirs publics et les partis de l'alliance auront à gérer une situation quelque peu exceptionnelle, même si l'intention première des acteurs politiques est justement d'en finir avec une situation d'exception de fait qui s'est imposé en Kabylie depuis le 10 octobre 2002. Cela dit, le n°1 du FLN n'a fait que confirmer une information qui circule depuis plusieurs semaines. L'activisme dont font montre les partis politiques en Kabylie ces derniers temps témoigne, faut-il le souligner, de l'imminence d'un tel événement. Il est entendu, cependant que dite par Belkhadem, cette confirmation va, sans doute, donner du tonus à une scène politique régionale qui montre déjà certains signes d'ébullition.