A en croire des indiscr�tions au fait des agitations du s�rail, le pr�sident de la R�publique pr�parerait � nommer Abdelaziz Belkhadem au poste de chef du gouvernement, en remplacement d�Ahmed Ouyahia. Cela pourrait intervenir dans un proche avenir. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - La chefferie du gouvernement int�resse quasi obsessionnellement le Front de lib�ration nationale (FLN). Ce n�est un secret pour personne, tant le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du parti, Abdelaziz Belkhadem, n�a eu de cesse d�en faire la r�clamation lors de ses sorties publiques et pendant ses pr�sidences de conclaves partisans d�avant-campagne pour le r�f�rendum sur la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Le num�ro 2 du FLN ne vieillirait pas, dit-on, avec sa revendication insatisfaite. Il h�riterait du poste, insistent des indiscr�tions au fait des convulsions du s�rail, dans un avenir proche. Le pr�sident de la R�publique, qui a d� jusque-l� se contraindre � la sauvegarde des �quilibres oblige � � une collaboration avec l�actuel chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, aurait r�solu de gratifier Belkhadem d�une promotion. Il le destinerait � la chefferie du gouvernement. Un poste qu�il �tait sur le point d�occuper en 2000, n��taient les vents qui ont tourn�, occasionnant son sevrage pr�matur�. Il y aurait offici� l�intervalle de 24 heures, avant que la cons�cration n��choit, en d�finitive, � l�ancien secr�taire g�n�ral du FLN, Ali Benflis. La presse, du moins � l��poque, avait fait cas de cette nomination qui, vite, a fait long feu. Cependant, ce que les �quilibres et les circonstances n�ont pas permis en 2000 rel�ve d�sormais du possible. Le pr�sident Bouteflika, qui s�est offert un autre pl�biscite � travers le r�f�rendum sur la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, aurait moins, sinon nulle contrainte � faire valoir ses choix premiers. En l�occurrence, la nomination du ministre d�Etat, son repr�sentant personnel, au poste de chef du gouvernement. Le secr�taire g�n�ral du Rassemblement national d�mocratique (RND) vivrait �videmment mal son remplacement mais il n�aurait d�attitude � adopter que de faire avec. D�abord, parce qu�il a l�habitude de pareille situation et, ensuite, il ne dispose pas de la pr�pond�rance partisane � m�me de le guider sur le chemin de la fronde. Aussi, l�alliance pr�sidentielle, qui ne tambourine qu�en phase �lectorale, comme cela a �t� le cas lors de la toute r�cente consultation r�f�rendaire, ne court pas le risque d�effritement. Elle poursuivra d�exister tant que le pr�sident de la R�publique qui l�a suscit�e en aura besoin. La nomination de Belkhadem � la t�te de l�ex�cutif se ferait donc sans coup f�rir pour le pr�sident de la R�publique. Mieux, ce dernier prendrait ainsi sa revanche sur ceux qui, en 2000, s�y sont oppos�s. Ayant pris les r�nes du Front de lib�ration nationale, en se faisant porter au poste de pr�sident, Bouteflika travaille � replacer son parti au niveau des institutions. Ceci, en attendant une r�vision constitutionnelle qui consacrerait franchement un r�gime pr�sidentiel. Pour l�heure, c�est au secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN qu�est d�volue la charge d�en formuler la revendication.