La r�vision constitutionnelle que le Front de lib�ration nationale (FLN) n�a de cesse de revendiquer ne rel�ve pas de la simple coquetterie politique. Elle int�gre les pr�occupations majeures du parti. Le secr�taire g�n�ral de son instance ex�cutive, Abdelaziz Belkhadem, en fait part dans un entretien livr� au journal Le jour d�Alg�rie et publi� hier. La divergence, � propos, avec le RND reste, donc, int�grale. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le patron du Rassemblement national d�mocratique, Ahmed Ouyahia, qui a h�rit� r�cemment de la pr�sidence de l�Alliance pr�sidentielle, peut ne voir nulle divergence entre les trois partenaires de la structure triangulaire appuyant le programme pr�sidentiel. Son affirmation n�est point une traduction parfaite de la r�alit�. Sur la question hautement sensible de la r�vision constitutionnelle, au moins, le Front de lib�ration nationale et le Rassemblement national d�mocratique divergent. Fondamentalement. �(�) Ce document (la Constitution, ndlr), tout le monde le sait, a �t� �labor� dans un contexte connu. Le temps a chang� et l�exercice d�mocratique s�est ancr� dans la soci�t�, alors il est temps de r�viser la Constitution pour d�finir les rep�res du syst�me de gouvernance jusque-l� flou�, a expliqu� Belkhadem dans les colonnes du Jour d�Alg�rie, poursuivant : �Nombreux sont les points qui supposent l�imp�ratif de cette r�vision. N�importe quel sp�cialiste du droit constitutionnel peut affirmer que l�actuelle Constitution est d�pass�e. Si on suppose que nous sommes dans un syst�me pr�sidentiel ou m�me semipr�sidentiel, est-ce que le pr�sident jouit de toutes ses pr�rogatives ? La Constitution cadre mal et dans la r�alit�, il y a interf�rence entre les pr�rogatives relevant du domaine du chef de l�ex�cutif et celui du pr�sident en tant que chef de l�autorit� d�ex�cution (�). Le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN, qui a mis en exergue d�autres incoh�rences, d�autres flous dans la Constitution actuelle, ne d�sesp�re pas de voir sa dol�ance exauc�e t�t ou tard. (�) quant aux amendements, si ce n�est pas l�ann�e prochaine, ce sera celle d�apr�s. Mais t�t ou tard, il faut changer la Constitution de 1996 qui est pleine d�anomalies.� Interrog�, par ailleurs, sur la chefferie du gouvernement qu�il convoiterait, le num�ro 2 du FLN reste, dans sa r�ponse, tr�s sibyllin. �Il est normal que chaque parti ambitionne donc de d�tenir la majorit� des si�ges au gouvernement ou au Parlement. Je ne vois pas de contradiction entre l�alliance et la n�cessit� de continuer � d�velopper une vision partisane. Quant au choix des hommes, l� encore, la Constitution ne dit pas que la formation majoritaire constituera le gouvernement et obtiendra la chefferie. Lorsque la Constitution le pr�cisera, nous la demanderons.� Le FLN placerait, donc, la r�vision constitutionnelle au chapitre de ses qu�tes prioritaires, le reste, une fois la premi�re loi remodel�e, coulera de source. Par ailleurs, et relativement � la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, Abdelaziz Belkhadem s�est dit oppos� � l�id�e de fixer un �ch�ancier pour le b�n�fice des dispositions du texte. �La r�conciliation est un objectif noble, il est � mon avis inconcevable de la conditionner sous l��emballage� d�un ultimatum. Comment admet-on que Dieu le Tout-Puissant ait laiss� grande ouverte la porte du repentir et que l�homme la mette entre parenth�ses ? C�est � mon sens diminuer de la noblesse et la grandeur de cet �lan r�conciliateur. Au FLN, nous sommes en tout cas contre l�inscription dans le temps de ce processus � grande port�e qu�est la r�conciliation nationale.� Belkhadem exprime-t-il, ici, un v�u ou annonce-t-il une option retenue, du moins envisag�e ?