Abdelaziz Belkhadem, le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du Front de lib�ration nationale (FLN), remet �a : depuis la capitale des Hammadites, B�ja�a, ou il a pr�sid� � l�ouverture de l�universit� d��t� de son parti, il a repris d�entonner le refrain cher au r�conciliateur qu�il fut et qu�il demeure toujours, en l�occurrence repousser les d�lais de vigueur de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Surench�re partisane ou entreprise de d�frichement de terrain � une d�cision hautement politique � venir ? Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Il y a assur�ment une tranche de conviction personnelle et de position partisane dans les appels it�ratifs de Belkhadem � proroger les d�lais impartis � l�application de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Mais est-ce seulement le besoin de caresser un r�ve qui lui dicte d�ainsi se comporter et revendiquer une extension des d�lais de vigueur de l�ordonnance pr�sidentielle portant charte pour la paix ? Le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du Front de lib�ration nationale a habitu�, bien avant qu�il ne soit catapult� chef du gouvernement, en remplacement du patron du Rassemblement national d�mocratique (RND), Ahmed Ouyahia, � ne pas pr�cher dans le d�sert, s�agissant de questions politiques engageantes. L�opinion a eu � prendre acte de ce que les demandes politiques de Belkhadem restent rarement des v�ux pieux. L�avant-derni�re revendication politique qu�il a formul�e, fort, il faut le dire, de l�appui de sa formation, a trait � la r�vision constitutionnelle. Et d�aucuns savent la fulgurante promotion r�serv�e � cette revendication, laquelle de simple expression partisane s�est vite vue muer en un vecteur directeur de l�action pr�sidentielle � courte �ch�ance. Le pr�sident de la R�publique, qui s��tait bien gard� de commenter ce qui s�apparentait � des �lucubrations partisanes du FLN, laissant certainement � l�id�e le temps de se vulgariser, a fini en effet par officialiser l�option de remodelage du texte de la loi fondamentale. La perspective r�f�rendaire se trouve m�me cern�e dans un intervalle temps born� par l�avant-terme de l�ann�e en cours. Faut-il, cela �tant, cr�diter Abdelaziz Belkhadem de capacit�s de persuasion singuli�res qui auraient fini par d�cider le pr�sident Bouteflika � ouvrir officiellement le chantier de la r�vision constitutionnelle ? Une certaine analyse, lucide, il faut le reconna�tre, s�est refus�e, d�s le d�but, � comprendre l�agitation de Belkhadem et de son parti comme des aventures solitaires, sinon exclusivement partisanes. Le temps a fini par prouver la justesse d�une telle appr�ciation. Le pr�sident de la R�publique n��tait pas si d�tach� qu�il �tait donn� � voir de la revendication � l�apparence partisane que Belkhadem se faisait un devoir de formuler. Cela consid�r�, il n�est pas exclu que pr�sentement encore, relativement � la prorogation des d�lais de vigueur de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, Belkhadem ne ferait que prester pour le locataire du palais d�El Mouradia. L�insistance mise par le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN � promouvoir son id�e d�extrapolation des d�lais de la charte le corrobore en tout cas. C�est ce qui d�ailleurs ferait que Belkhadem fasse peu de cas des r�serves, voire l�opposition de l�alliance pr�sidentielle � la perspective de proroger les d�lais d�application de la charte. Le pr�sident en exercice de l�alliance pr�sidentielle, le chef du MSP avait publiquement, dans un pass� r�cent, engag� dans un refus de l�option. Cela n�a pas valu rappel de Belkhadem � la discipline. Peu lui chaut, � l��vidence, que ses deux partenaires de l�alliance soient en d�calage affermi avec son leitmotiv. Et il ne se g�ne pas de r�v�ler le pourquoi d�une telle assurance : �Nous n�avons pas besoin de nous concerter autour de cette question puisqu�il s�agit d�une pr�rogative du pr�sident de la R�publique d�finie m�me dans la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, qui lui donne le droit de prendre d�autres mesures ad�quates. � S. A. I.