A Bouira, s�il est vrai que l�installation des commissions de da�ra pour la distribution de logements avait quelque peu activ� l�op�ration d�attribution de centaines de logements pendant les cinq premiers mois de l�ann�e en cours o� l�on a enregistr� la distribution de 759 logements au niveau d�une quinzaine de communes, des logements bloqu�s par des P/APC, responsables de cette distribution mais qui craignaient le plus souvent des �meutes et autres r�actions inattendues et f�cheuses de la part des m�contents, il n�en demeure pas moins que cette op�ration confi�e enfin par le gouvernement aux chefs de da�ra a suscit� elle aussi dans beaucoup de communes des m�contentements qui ont fris� des �meutes. C�est le cas notamment des communes de Lakhdaria, A�n- Laloui, Ha�zer, Hakimia et A�n-Bessem pour ne citer que celles-ci o� les actions de protestation et des �meutes sont signal�es au lendemain de l�affichage des listes de b�n�ficiaires. A Bir- Ghbalou, les jeunes m�contents avaient proc�d� au mois de mai dernier, au lendemain de la distribution de 50 logements, � la fermeture de l�APC et le blocage de la RN 8. A A�n-Bessem, apr�s le sit-in de protestation, une p�tition sign�e par plus de 100 personnes a �t� rendue publique appelant les autorit�s de wilaya � revoir la liste des b�n�ficiaires. Cependant, ces protestations n��taient jamais all�es plus loin et de l�avis de beaucoup de citoyens de ces diff�rentes communes que nous avons rencontr�s � l��poque, les listes affich�es sont de loin meilleures que celles �labor�es par les commissions communales pr�sid�es par les P/APC. Un avis que ne partagent pas par exemple les militants du FFS qui estiment que par cette nouvelle instruction qui donne les pr�rogatives au chef de da�ra de distribuer ces logements sociaux, le P/APC n'est bon que pour signer les actes de d�c�s. D�ailleurs, il y a lieu de rappeler � ce propos que les P/APC FFS au niveau de la wilaya de Bouira ainsi qu�au niveau national, avaient tous refus� de si�ger au niveau de cette commission de da�ra estimant que c�est l� une mani�re d�humilier le premier magistrat communal d�mocratiquement �lu par le peuple, en le d�poss�dant petit � petit de ses pr�rogatives jusqu�� le r�duire � un simple figurant au niveau de la commune. Cela �tant, beaucoup estiment que le probl�me de la contestation qui suit chaque fois l�affichage des listes de logements sociaux est le fait d�une crise de logements devenue end�mique en Alg�rie avec un d�ficit de pr�s de deux millions d'unit�s. Aussi, et tant que ce manque persistera, les �meutes et autres mouvements de protestation continueront et ce, quelles que soient la nature et la qualit� des membres des commissions qui seront charg�es de distribuer les logements sociaux disponibles.