La direction actuelle du FLN a lanc�, depuis quelques semaines, un vaste mouvement de r�flexion sur des questions d�ordre constitutionnel, juridique et �conomique. Membre de l�instance ex�cutive de ce parti, Messaoud Chihoub, pr�sidant �galement la commission de la �gestion locale et de la r�vision des codes de wilaya et de la commune�, est pour un renforcement des attributions des �lus locaux. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - En se dotant de structures de r�flexion, le �parti du pr�sident de la R�publique� veut se pr�senter comme une force de proposition incontournable pour l�avenir du pays. Les questions que se devront d��tudier les membres de la commission de la �gestion locale et de la r�vision des codes de wilaya et de la commune� en sont une preuve concr�te. �Le fondement constitutionnel et doctrinal de la d�centralisation administrative, les principes de gestion de la commune ainsi que les principes de gestion de la wilaya sont les axes principaux qui devraient �tre examin�s en profondeur par trois groupes de travail�, expliquait, hier, Messaoud Chihoub, pr�sident de la cette commission. Juriste, sp�cialis� en droit constitutionnel � il a particip� � la r�daction de la Constitution de 1989 �, le docteur Messaoud Chihoub pr�side �galement la commission permanente des affaires juridiques au sein de l�APN. Selon lui, l�Alg�rie, qui est sur le point d�entamer un vaste mouvement de r�forme de l�Etat, devrait s�acheminer vers un syst�me administratif d�centralis�. �L�une des propositions que nous envisageons d�examiner a trait � la cr�ation de circonscriptions territoriales de 3�me degr�, autrement dit de r�gions. Ces r�gions, qui regrouperont plusieurs wilayas, auront pour attributions principales la gestion de grands projets �conomiques. Ces juridictions administratives auront � leur t�te un conseil g�n�ral �lu ainsi qu�un pr�fet de r�gion�, notera-t-il en pr�cisant que le d�coupage de l�Alg�rie reste toutefois une question sensible. �Il est �vident que la cr�ation de cette circonscription de 3�me degr� passe par la r�vision de la Constitution, la loi fondamentale de 1996 ne reconna�t que la commune et la wilaya comme dimensions administratives locales�. Notons au passage que cet argument conforte le projet du FLN de r�viser la Constitution. Toutefois, pr�cise Messaoud Chihoub, �la d�centralisation est tributaire du renforcement des attributions des �lus locaux. �Cette question est primordiale. Depuis l�av�nement du multipartisme, nous assistons � une confusion dans la gestion des Assembl�es locales. Cela est d� avant tout au mode de scrutin. Il me semble que le mode majoritaire est pr�f�rable au mode proportionnel. Une r�vision du code �lectoral est donc indispensable. Les autres mesures � pendre sont relatives � la d�finition des attributions des �lus locaux et des repr�sentants de l�Etat, que ce soit le wali, le secr�taire g�n�ral de la wilaya ou le secr�taire g�n�ral de la commune. Les pr�rogatives du wali doivent �tre transf�r�s au pr�sident de l�APW. Les �lus locaux doivent, quant � eux, avoir une marge de man�uvre qui leur permettra de g�rer leurs collectivit�s, c�est le fondement m�me de la d�centralisation. Il est clair que notre intention n�est pas d�affaiblir les repr�sentants de l�Etat, loin de l��, a indiqu� Messaoud Chihoub. Sur ce point pr�cis, il y a lieu de souligner que la vision actuelle du FLN tranche avec celle du gouvernement. En effet, les quelques d�clarations du ministre de l�Int�rieur, Yazid Zerhouni, ainsi que celles de Daho Ould Kablia, ministre d�l�gu� aux Collectivit�s locales, au sujet des projets de codes de wilaya et de la commune plaident plut�t pour le renforcement des pr�rogatives des repr�sentants de l��tat au niveau local.