Un dispositif s�curitaire important a �t� mis en place hier devant le tribunal d�Arzew, o� le proc�s des 38 �meutiers de cette ville a �t� ouvert. Une foule importante compos�e essentiellement des familles des d�tenus �tait pr�sente aussi bien � l�int�rieur du tribunal qu�� l�ext�rieur. �Nous souhaitons que le verdict soit cl�ment�, nous confient ces derni�res, avant l�ouverture du proc�s, qui s�est caract�ris� par la pr�sentation de deux groupes distincts. Le premier comptait 27 pr�venus et le second 11. Les premiers pr�venus, accus�s d�attroupement ill�gal, d�atteinte � l�ordre public, coups et blessures sur policiers et atteinte au corps constitu�, ont ni� les chefs d�inculpation retenus contre eux. Ils ont tous affirm� �avoir sign� les P-V de police sous la menace�. Le repr�sentant du minist�re public a ax� son r�quisitoire sur la gravit� des �chauffour�es, qui ont �clat� le 24 octobre dernier � Arzew et qui ont �t� � l�origine de la destruction des biens publics. �Rien ne peut l�galiser la violence ou la justifier�, notera le procureur de la R�publique, avant de rappeler la blessure de 32 policiers charg�s de la supervision de l�op�ration de d�molition des baraques illicites, situ�es au quartier les Plateaux�, o� les �meutes se sont produites. C�est ainsi qu�il a requis 5 ans de prison ferme assortis d�une amende de 5.000 DA contre 5 d�tenus, qui sont des repris de justice, 3 ans de prison ferme assortis de la m�me amende � l�encontre de 2 accus�s et un an de prison ferme et une amende de 5.000 DA � l�encontre de 20 d�tenus. L�intervention du procureur de la R�publique a fait r�agir une avocate charg�e de la d�fense d�un d�tenu. �Au lieu de bl�mer ces jeunes, qui se sont r�volt�s suite � la d�cision de l�administration de d�molir leurs baraques, il fallait d�abord que vous, en vous adressant au repr�sentant du minist�re public, pr�sentiez vos condol�ances aux familles des deux jeunes d�c�d�s lors de ces �meutes�. Cette derni�re rappellera au passage la mont�e au cr�neau des manifestants en France, qui ont incendi� cette semaine 900 v�hicules, r�agissant aux d�clarations du Premier ministre fran�ais. �Ce qu�il y a eu � Arzew est insignifiant par rapport � ce qui se passe en France�, soulignera-t-elle. Cette derni�re d�claration n�a pas �t� du go�t du procureur de la R�publique, qui a estim� que l�intervention de l�avocate est �un appel au crime�. En signe de protestation contre l�interruption de sa plaidoirie, l�avocate a quitt�, en col�re, la salle. Les autres avocats qui ont signal� l�absence des preuves mat�rielles inculpant leurs mandants ont demand� leur relaxe. Un des avocats n�a pas manqu� de tirer � boulets rouges sur l�administration, qui a proc�d� � la d�molition des baraques, sans �tre munie d�une d�cision de justice. Concernant le second groupe compos� de 11 d�tenus accus�s d�attroupement ill�gal et de destruction des biens publics, le repr�sentant du minist�re de la R�publique a requis 5 ans de prison � l�encontre de 7 d�tenus assortis d�une amende de 5.000 DA, 3 ans de prison ferme � l� encontre de 2 accus�s et 1 an de prison � l�encontre de 2 accus�s. Le collectif de la d�fense des mis en cause, qui ont � leur tour ni� les accusations retenues contre eux, a demand� leur relaxe, en l�absence des preuves mat�rielles les condamnant.