�Il existe une marge pour une augmentation des salaires vu les performances de l�Alg�rie en mati�re de croissance.� Cette phrase est extraite de la lettre adress�e le 9 novembre dernier par le secr�taire g�n�ral du FMI au secr�taire g�n�ral de l�UGTA, en guise de r�ponse et d�explication � celle que lui a �crite Abdelmadjid Sidi Sa�d le 23 octobre dernier. Pour rappel, le secr�taire g�n�ral de l�UGTA, dans une lettre de protestation adress�e au directeur g�n�ral du FMI, a vivement contest� les propos tenus par M. Erik de Vrijer, le repr�sentant du FMI lors d�une conf�rence de presse qui a suivi une visite de travail en Alg�rie. Le repr�sentant du Fonds mon�taire en Alg�rie �s�est permis d�interf�rer dans l�activit� des partenaires sociaux en pr�conisant l�adoption d�une politique salariale visant � pr�server la comp�titivit� des entreprises face � la concurrence ext�rieure, en soulignant que les salaires doivent �tre li�s au taux de croissance hors hydrocarbures, autrement le gel des salaires�. Ainsi, dans sa lettre adress�e � Sidi Sa�d, le FMI, par le biais du directeur charg� du d�partement Moyen-Orient et Asie centrale, M. Mohsin Said Khan, apr�s avis du directeur g�n�ral du FMI, a soulign� dans son document �(�) qu�augmenter les salaires en phase avec la croissance �conomique ne signifie pas le gel des salaires, puisque le PIB r�el hors hydrocarbures augmenterait d�environ 5% en 2005 et 2006�. La m�me source fera remarquer, par ailleurs, que �si les salaires devaient augmenter trop rapidement, les co�ts pour les entreprises alg�riennes augmenteraient aussi et elles ne seraient plus en mesure de cr�er des emplois et faire face � la concurrence �trang�re qui r�sulte d�une plus grande ouverture�. �Ayant ces pr�occupations � l�esprit, les services du FMI ont recommand� que les augmentations des salaires r�els soient li�es au taux de croissance du PIB hors hydrocarbures�, lit-on dans la lettre. Cela dit, le r�dacteur du document, dont Le Soir d�Alg�riea obtenu une copie, a indiqu� que �les d�fis principaux de l�Alg�rie sont d�am�liorer les perspectives de croissance et de cr�er des emplois productifs pour sa population jeune et croissante dans un environnement de plus en plus ouvert�. Ceci dit, le FMI a saisi cette opportunit� pour demander � �tre re�u par l�UGTA �lors de sa prochaine visite � Alger et nous souhaitons qu�une telle r�union puisse avoir lieu � travers un dialogue constructif bas� sur des �changes cordiaux�. Cela �tant, cette question de la revalorisation des salaires a �t� �voqu�e hier par les animateurs de la coordination syndicale d�Alger lors d�une r�union tenue au niveau de la direction r�gionale des douanes sise � la rue B�ziers. Face au marasme que traversent les travailleurs des entreprises, les participants ont approuv� l�id�e de l�organisation d�une journ�e de protestation le 5 d�cembre prochain. Cette r�union a permis au secr�taire g�n�ral du Syndicat national des douanes de clarifier sa position sur la situation interne de l�UGTA en d�clarant �qu�il ne s�agit nullement de critiques adress�es aux unions de wilaya de l�UGTA�. �A d�faut d��tre mal compris, je dis que je n�ai pas critiqu� mes camarades des unions de wilaya � qui je dois beaucoup de respect. J�ai plaid� plut�t pour une autre forme d�organisation de l�UGTA pour mieux d�fendre les int�r�ts des travailleurs dans un contexte nouveau marqu� par la mondialisation. Je d�noncerai toujours par contre le marasme que traverse l�union de wilaya d�Alger, dont la responsabilit� incombe aux personnes ayant assum� des responsabilit�s au sein de cette structure.� Abder Bettache