�L��valuation du travail de chacun se traduit par son propre rythme de travail et le terrain devient la v�ritable ligne entre l�engagement r�el et l�opportunisme b�at�, telle est en r�sum� la position du premier responsable de la wilaya qui a r�uni dimanche dernier tous les membres de l�ex�cutif et les six chefs de da�ra que compte la wilaya o� le dossier sant� a �t� d�cortiqu� de fond en comble. Le DSPS et les deux directeurs des secteurs sanitaires de l�h�pital Ahmed-Medeghri de Sa�da ainsi que celui du minih�pital d�El-Hassasna ont fait chacun � sa mani�re un tour d�horizon sur les actions entreprises par leur d�partement, chiffres � l�appui, pr�sent�s par les trois responsables de la wilaya �mais qui ne refl�tent nullement la r�alit� sur le terrain�, dira le wali. Les citoyens et leur sant� � travers le mouvement associatif. Ce ne sont que des illusions perdues, dira un m�decin, d�un ton d�sol�. Les associations et leurs malades sont pass�s � c�t� de la plaque, l�adversit� multiple a �t� plus forte. A pr�sent, les �vacuations des malades n�cessitant des interventions urgentes sont assez fr�quentes et parfois fatales car les patients sont dirig�s soit vers Oran soit vers Sidi-Bel-Abb�s, avec tout le risque que cela suppose lors du transfert des sujets jug�s graves. Le budget allou� aux deux h�pitaux pourrait �tre cons�quent par rapport � leur rendement actuel. Alors qu�est-ce qui se passe r�ellement ici � Sa�da ? O� r�sident les probl�mes ? Y a-t-il un probl�me technique majeur qui hypoth�que son fonctionnement ? telles sont les interrogations du wali. Le secteur de la sant� conna�t �galement une instabilit� dans l�affectation des responsables. Plusieurs directeurs se sont succ�d� en une p�riode relativement courte au niveau de l�h�pital Ahmed- Medeghri de Sa�da. Aujourd�hui, l��tat des lieux n�cessite une enqu�te pour conna�tre les tenants et les aboutissants de ce malaise qui secoue le secteur. En attendant, le malade est l�, clo�tr� entre quatre murs. Sa�da, isol�e de l�Alg�rie �officielle� et lamin�e par la pauvret�, attend depuis belle lurette la visite du ministre de la Sant�. Une visite � caract�re social ne sera de toute �vidence qu�un apport positif pour r�habiliter un secteur �malade�. En somme, lors de ce conseil de wilaya, les discussions � b�tons rompus ont port� sur les probl�mes que vit ce secteur n�vralgique, et les voies et moyens � mettre en �uvre pour att�nuer progressivement les effets n�gatifs sur la sant� du citoyen.