Dans la commune de Makouda, certains villages endurent depuis l�Ind�pendance une p�nurie d�eau potable que seules les pr�cipitations pluviales att�nuent. Aucune autorit� locale ou r�gionale ne s�est pench�e s�rieusement sur le cas de ces centaines de personnes en souffrance permanente. Les innombrables d�marches qui ont �t� entreprises par les concern�s ont toutes abouti � des promesses sans lendemain. Ou encore, les rares propositions de projets au niveau sup�rieur, formul�es par les autorit�s locales, ont toutes connu une fin de non-recevoir. La localit�, pour rappel, est aliment�e globalement par la cha�ne d�faillante desservant quatre communes : Makouda, Tigzirt, Mizrana et Iflisse appel�e MTL. Dans les villages touch�s par ce r�seau, le pr�cieux liquide, s�il n�est pas disponible en abondance, les privations sont de moindre importance. Par contre, les villages de A�n- Larba� et Sliha, � l�ouest ne sont pas desservis par ladite cha�ne car situ�s au sommet d�une colline et ne peuvent donc �tre aliment�s par les ch�teaux d�eau se trouvant dans le village Illilan ou encore celui d�Agouni N�souk. Pourtant, � ce probl�me topographique il existe une solution. C�est d�ailleurs ce qu�avait tent� de r�aliser l�APC en 2003. Avec l��mergence de l�initiative, la fin du calvaire semblait toute proche. En effet, un projet portant alimentation en eau potable des villages martyrs � partir du ch�teau d�eau du village Imaklef a �t� inscrit comme �tant le chantier prioritaire de l�ann�e. Le co�t de r�alisation �tait estim� � 160 millions de centimes. �La conduite d�acheminement reliant ce dernier r�servoir � celui du village A�n-Larba�, toujours vide, quoi que v�tuste et coup� � un endroit, existe, ce qui contribuera � all�ger un peu la facture�, nous apprend un habitant des lieux. N�anmoins, le projet se fera avec la collaboration des services hydrauliques de la commune voisine de Sidi-Na�mane dont d�pend le r�servoir du village Imeklef. Mais depuis, pour des raisons inconnues, plus rien. Aussi, les habitants des villages cit�s continuent de s�approvisionner aux vieilles fontaines r�alis�es par... l�administration coloniale, pour �tancher leur soif. Paradoxalement, ces deux villages vivent � un jet de pierre des deux sources in�puisables de la r�gion mais qui sont, malheureusement pas encore exploit�es dans un cadre formel et officiel. Il s�agit des points d�eaux de A�n-Larba� et de Lemghassel sur lesquels se rabattent les riverains dans les p�riodes de grande s�cheresse. Cette derni�re source, dont le d�bit est estim� officiellement � 61 litres/seconde, a fait l�objet d�une �tude de captage en 2002. Les besoins financiers du projet, selon la fiche technique de l�APC de Makouda, sont �valu�s � 1,3 milliard de centimes. Une enveloppe qui d�passe de tr�s loin l�ensemble du budget allou� par les pouvoirs publics au d�veloppement de la commune (1,2 milliard de centimes en 2003). Les techniciens ont pr�vu, d�apr�s le P/APC de l��poque, l�alimentation du village Attouche, un des plus importants de la commune mais aussi des villages suscit�s. Seulement, pour ces derniers situ�s en haut de la colline, l�entreprise n�cessite la r�alisation d�une station de pompage. Devant cet obstacle financier, les autorit�s locales ont introduit une demande d�octroi d�un budget sp�cial � la wilaya, �tant donn� que les moyens de la localit� sont d�risoires, mais la proposition n�a � ce jour connu aucune suite. Pour en savoir plus sur une possible solution future au probl�me �ternel de la p�nurie d�eau potable dans cette partie de la commune de Makouda, nous avons tent� de prendre contact avec le chef de da�ra dans la matin�e de mardi dernier, en vain.