Datant de 1927, l�actuel abattoir d�Alger fonctionne dans de mauvaises conditions de transport, stockage, conditionnement et respect des normes d�hygi�ne en mati�re d�abattage des animaux. D�o� la n�cessit� de doter la capitale d�un abattoir moderne et s�curis�, selon un repr�sentant du minist�re du Commerce, intervenant hier � l�h�tel El-Aurassi lors d�une journ�e d��tude sur la qualit� des viandes et produits carn�s, et qui a indiqu� qu�une structure de ce type sera implant�e prochainement � Birtouta. Une n�cessit� et une urgence d�autant que les 352 lieux de tueries autoris�s, op�rationnels au niveau national, fonctionnent dans �des conditions plus que d�favorables�, selon le directeur g�n�ral de la r�gulation aupr�s de ce minist�re, M. Yahiaoui, qui a fait �tat, en outre, de 160 lieux de tueries clandestins dont celui de Magta� Kheira pour la dinde. Ce faisant, les Alg�riens consomment 400 tonnes de viandes rouges dont 80 000 tonnes sont import�es ainsi que 250 000 tonnes de viandes blanches produites localement. Le taux de consommation par an et par habitant est de 12,5 kg pour les viandes rouges et de 8 kg pour les viandes blanches. Selon R. Bousnadji, sous-directeur au minist�re du Commerce, une viande mal trait�e durant la cha�ne de production contiendra 8,5 milliards de bact�ries. Constatant l�existence d�un �v�ritable probl�me de s�curit� alimentaire�, M Bousnadji a soulev� l�impact n�gatif de la d�cong�lation des viandes � l�air libre ou � temp�rature ambiante. Faisant �tat d�un bilan au 1er trimestre 2005 des services de contr�le, il a indiqu� que plus de 7 000 poulets atteints par la salmonelle ont �t� incin�r�s et 160 000 tonnes de poulets ont �t� d�truits � Blida. Selon le m�me bilan, 177 000 interventions ont �t� effectu�es et 21 000 infractions relev�es, soit 12% de produits carn�s contr�l�s. Cela m�me si les services v�t�rinaires font tous leurs efforts pour mener � bien leurs missions de puissance publique en mati�re de pr�vention, surveillance et contr�le de l�hygi�ne de la fabrication et de la tra�abilit�. A ce propos, un v�t�rinaire � la Direction des services agricoles de la wilaya d�Alger, le Dr Yousfi Abdelhalim, a indiqu� que 3 428 boucheries, 2 852 volaillers et 479 poissonniers ont �t� inspect�s de m�me que 169 �tablissements de transformation de produits carn�s et 19 904 autres �tablissements (restaurants, caf�s�). Les activit�s v�t�rinaires ont concern� au niveau local 5 174 tonnes de viande bovine, 4 402 tonnes de viande ovine et 22 tonnes de viande �quine, outre 1 926,1 tonnes de volaille (poulet-dinde) et 3 736,5 tonnes de produits de la p�che. En ce qui concerne les importations, ces activit�s ont concern� 3 6078,3 tonnes de viande bovine carn�e d�soss�e, 5 321, 5 tonnes de viande ovine congel�e, 336 bovins de boucherie, 1 193,3 tonnes de viande bovine r�frig�r�e et 426,7 tonnes de charcuterie de volaille. De fait, les infractions commises dans toute la cha�ne de production des viandes constituent 40% de celles commises dans la production alimentaire. Voire, les viandes constituent pour 29% et le couscous pour 24% des facteurs d�intoxication dont 6 850 cas sont enregistr�s par an pour tous types de produits alimentaires, selon le directeur g�n�ral de la r�gulation. Celui-ci a indiqu� que 40% des intoxications sont li�s � la consommation de produits alimentaires en dehors du circuit normal et contr�l�. Un contexte marqu� par l�apparition de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) telles que les salmonelles, les staphylocoques et les clostridium botulinium (botulisme), dont 91 foyers et 2 506 personnes atteintes et deux cas de d�c�s ont �t� recens�s entre 1999 et 2005 dans la wilaya d�Alger. Des statistiques pr�sent�es par le Dr M. Bouziane, de la Direction de la sant� et de la population de la wilaya d�Alger, et qui a pr�cis� que ces cas ont �t� d�clar�s et notifi�s � ses services. Les aliments incrimin�s dans l�apparition des TIAC sont la p�tisserie � 48% et les viandes � 52% dont les viandes blanches repr�sentent le dixi�me. De simples pr�cautions peuvent permettre d��viter les TIAC selon le Dr Bouziane qui a recommand�, aux op�rateurs et aux particuliers, de se laver toujours les mains apr�s �tre all�s aux toilettes et avant de faire la cuisine, de d�geler compl�tement la volaille et les viandes de b�uf et d�agneau avant toute cuisson, et de s�assurer que la nourriture soit bien cuite. En outre, il a estim� prudent de recouvrir la viande cuite d�s la fin de la cuisson et de la garder au r�frig�rateur et de ne jamais mettre en contact de la viande cuite avec de la viande crue. Outre la cr�ation de 1 500 postes d�emploi et de plusieurs laboratoires, les services du minist�re du Commerce font �tat, par ailleurs, de onze m�thodes d�analyse en cours de sp�cialisation. A ce propos, quatre d�crets ont d�j� �t� sign�s par le ministre du Commerce et sont en cours de publication au niveau des services du chef du gouvernement. Cela m�me si une implication plus importante des autorit�s locales et une coordination plus grande de tous les maillons de la cha�ne sont souhait�es.