Il faut parcourir 70 km pour arriver dans cette contr�e de 30 000 habitants environ o� l�on vit essentiellement du travail de la terre. Son chef-lieu, Oued-El-Abtal, �tait sorti de l�anonymat apr�s l�affaire du vaccin qui avait caus� la mort � sept nourrissons il n�y a pas si longtemps. La veille de la visite effectu�e par le wali de Mascara jeudi dernier, nous avons rencontr� un citoyen qui avait perdu son b�b� lors de cette trag�die. Aujourd�hui, celui-ci, qui a tourn� la page, et qui si�ge au sein de l�APC, lui et la personne qui l�accompagnait, nous ont entretenu du quotidien du citoyen tant en �voquant cette �ternelle revendication qui rel�ve pour eux d�un r�ve, celui de voir se r�aliser un barrage. Le lendemain, apr�s un long parcours sur une route sinueuse, nous arrivons aux douars Mehada et Ghadine sur les hauteurs de Timixi, premi�re �tape de ce p�riple. Ce sont les premiers endroits � avoir �t� r�occup�s � la faveur d�une s�curit� retrouv�e depuis quelques ann�es. Les forces de l�ANP y avaient accompli un travail titanesque. L�installation de d�tachements de la garde communale a encourag� le retour progressif des habitants. Ceci a pu �tre �galement accompli avec les mesures prises et li�es au d�veloppement, ce sont donc une quarantaine de familles qui sont d�j� implant�es. Autour du wali, ces fellahs discutent � b�tons rompus de ce qui a �t� r�alis� et de l�avenir. En apart�, quelques parents nous signalent l�absence d�enseignants de fran�ais pour la 4e ann�e moyenne. Le chef d��tablissement nous le confirmera lui-m�me. Aussi apr�s avoir discut� avec le directeur de l��ducation, pr�sent sur les lieux, il nous annoncera, que cette d�faillance devait �tre prise en charge au courant de la semaine prochaine. Nous nous rendons ensuite sur le chantier de rev�tement du chemin forestier de Timixi sur un tron�on de 13 km. Le premier responsable de l�ex�cutif piquera une col�re � propos de la gestion de celui-ci. Bouachria, un autre douar qui a retenu l�attention parce que les mesures prises ou celles envisag�s envisag�s ne se sont pas encore traduites par un retour concret des habitants install�s ailleurs ; l�on y avait recens� 38 familles. En l�absence des candidats � l��cole, la structure est abandonn�e. celle-ci se trouve d�ailleurs sur le territoire de la commune de A�n- Farah. Toujours dans cette circonscription et � la limite de la fronti�re avec la wilaya de Tiaret, dont la localit� de A�n-El-H�did, nous faisons une halte au douar Henancha o� une quinzaine de familles sont install�es depuis onze mois environ. Elles avaient �t� regroup�es pour des raisons de commodit�. Le reste de la population, qui y habitait, se trouve actuellement � A�n- Farah. Un citoyen nous d�clarera que l�on avait pu proc�der au labour des terres, chose qui n��tait pas arriv�e depuis 1991. L�eau pose probl�me et les familles sont, nous dit-on, approvisionn�s quotidiennement par citerne � partir du chef-lieu de la commune, A�n- Farah. L�, a surgi un probl�me d�occupation de terres appartenant � un particulier qui exhibera des documents qui attest�rent de son appartenance, instruction sera donn�e alors au directeur des domaines aux fins de v�rification. Ce souhait �mis par les autorit�s de wilaya est celui de voir les citoyens d�sireux de se r�installer se constituer en groupement d�habitations et ce, afin de d�cider d�arr�ter les mesures appropri�es devant les accompagner. Un sage, soucieux de l�hospitalit�, prendra la parole pour �voquer cette r�gion en faisant r�f�rence � un fait d�armes historique au cours duquel avaient p�ri 25 chouhada. Un autre nous montrera, au loin sur une cr�te, ce qui restait de le st�le comm�morative �rig�e en leur hommage. On s�est attaqu� � notre m�moire, dira-t-il. Celle-ci avait �t� d�truite par les terroristes. Zemala fut une autre �tape de cette tourn�e. Le p�rim�tre irrigu� en 1972, d�une surface de 300 hectares, souffre du manque d�eau. Celui-ci �tait irrigu� pr�c�demment � partir de l�chers d�eau effectu�s � partir du barrage de Ben Khedda situ� sur le territoire de la wilaya de Tiaret. Depuis, ils ont cess�. On y pratiquait les cultures mara�ch�res. Quand le wali interpelle les citoyens sur la d�gradation avanc�e et au demeurant parfois volontaire, c�est le silence radio. La derni�re bourgade � �tre visit�e sera le douar Fera�hia o� une quinzaine de familles se sont install�es. Le chemin qui y m�ne est � la limite du praticable. La population qui s��tait d�plac�e, avait fui vers El-Hassi. Des instructions seront donn�es pour la r�fection de la route, dans une premi�re �tape, sur un tron�on de 1,8 km. Face � la difficult� rencontr�e par les �coliers pour se d�placer vers l�agglom�ration voisine, on d�cide de recenser les �l�ves qui pourraient de nouveau fr�quenter l��cole existante sur les lieux et c�est ainsi qu�une d�cision sera prise afin de proc�der � sa r�ouverture. D�s dimanche l�on devrait proc�der � sa r�fection (carreaux bris�s) et � son �quipement en chauffage pour affronter l�hiver et l��quiper en moyens p�dagogiques, ceci sera suivi d�affectation imm�diate d�instituteurs. Au menu de cette journ�e ont �galement figur� diff�rentes visites de projets telles la r�alisation de logements sociaux, la construction de locaux professionnels ou autre si�ge de garde communale. Le lyc�e de Oued-El-Abtal sera lui, revisit� et une expertise sera, ordonn�e apr�s la constatation d�infiltration d�eau dans les r�fectoires et dortoirs. Glissement de terrains ou autre raisons, ceci devait �tre r�tabli plus tard. Cette visite-marathon se terminera par l�inspection de l�am�nagement de la voirie de la partie haute de Oued-El-Abtal puis par la derni�re �tape en nocturne de la commune de Sidi-Abdeldjebar que nous quitterons vers 19h30. L�on a pris langue avec les citoyens. L� o� la d�l�gation est pass�e, les dol�ances ont �t� nombreuses m�me si parfois elles rel�vent de la d�mesure. Elles tournent autour de l��clairage, l�AEP, l�habitat, le ch�mage et la prise en charge sanitaire ainsi que la r�fection des routes. Apr�s le constat des r�alisations graduelles et � la lecture des perspectives du plan quinquennal, la da�ra de Oued-El-Abtal devait se r�tablir de cette longue p�riode de l�thargie et d�oubli. Des raisons d�ordre s�curitaire avaient durant longtemps provoqu� son isolement et g�n� son d�veloppement. Aujourd�hui, l�on se tourne vers l�avenir. M. Meddeber L��lection des membres du conseil d�administration CRMA se termine en queue de poisson La salle de la Maison de la culture de Mascara a abrit� mardi matin ce qui devait �tre une aventure �lective des cinq membres parmi les fellahs du conseil d�administration de la Caisse r�gionale de la mutualit� agricole. Les membres de l�AG ou soci�taires sont au nombre de 148, l��chec de cette r�union se dessinait d�j� puisque l�on avait chez certains, contest� les nouveaux crit�res d��ligibilit�. L�organisation de l�UNPA se d�marquera � travers un communiqu� dont une copie a �t� remise � la presse, un bras de fer sera engag� sur les lieux par les contestataires qui ne reconna�tront pas la liste des 24 candidats sous pr�texte qu�ils avaient �t� retenus selon certains, sans l�aval d�une commission de candidature. C�t� administration, l�on nous fera savoir que ce sont ceux qui r�pondront aux nouveaux crit�res d��ligibilit� qui ont �t� retenus. C�t� repr�sentants de la CRMA, l�on tiendra, co�te que co�te, � proc�der � l��lection. Ceci se fera dans un brouhaha indescriptible avec 20 votants. Certaines personnes faillirent en venir aux mains et l�on eut m�me droit � quelques obsc�nit�s, ceux qui ont �marg� au vote sont dans leur quasi-totalit� des fellahs libres. Ceux qui ont �t� �lus dans ces circonstances auront-ils une l�gitimit�? Attendons pour voir.