La sc�ne footballistique nationale n�a pas encore �dig�r� l�arriv�e de Hamid Haddadj au poste de pr�sident de la F�d�ration alg�rienne de football que voil� des langues qui commencent � se d�lier reprochant notamment au pr�sident sortant d�avoir orchestr� sa propre r�volution de palais. Mohamed Bouchama - A Alger (Le Soir) - �Et si on refaisait l�assembl�e g�n�rale de la FAF ?�, se demandait- on encore, quelques heures seulement apr�s l�intronisation de Hamid Haddadj en tant que 22e pr�sident de la puissante F�d�ration nationale de football. La raison invoqu�e est les irr�gularit�s constat�es, mais n�anmoins non d�nonc�es sur-le-champ, avant et pendant le scrutin. Avant le scrutin, r�v�lent nos sources, le groupe Raouraoua et publiquement signifie son adh�sion � la candidature de Haddadj. L�ex-patron de la FAF a m�me us� de sa �griffe� et celle de l�instance f�d�rale pour inviter les membres de l�assembl�e, les ligues en priorit� (car repr�sentant plus de 50 voix), � voter pour le vice-pr�sident de la LNF. Toujours avant l�AGE, signale- t-on encore, Raouraoua a ferm� l��il, � travers les organes de la FAF, sur la constitution, la composante et la forme d�installation de la fameuse commission d�organisation de l�AGE dirig�e par Sa�d Amara. En ce sens que non seulement la commission en question a �t� cr��e hors cadre r�glementaire (l�assembl�e g�n�rale est le seul organe habilit� � en cr�er de telles structures), mais, comble de magouilles, des membres constituant la liste du candidat du pouvoir �Raouraoua� n�avaient pas le droit de s�engager car rattrap�s par l�article 47 qui avait barr� la route � nombre d�anciens pr�sidents ainsi que les membres de leurs bureaux, devenus �lecteurs mais pas �ligibles, � l�instar de Ahmed Bendaoud qui figurait certes dans le BF de Raouraoua qui a promulgu� cet article et Sa�d Guidouche, tous deux cong�di�s au m�me titre que leur pr�sident Larbi Brik en avril 1996, et qui se retrouvent dans la liste de Hamid Haddadj. Enfin, avant cette AG du 23 janvier, un des membres de la liste Haddadj, le Dr Boussalah pour ne pas le nommer, a �t� �vir� par son employeur, � savoir le WA Tlemcen, club qui avait signifi� � la f�d�ration que ce monsieur ne repr�sentait plus les int�r�ts de l�association d�s lors qu�il (le Dr Boussalah, ndlr) a choisi son camp dans cette �ch�ance �lectorale. Dans le code civil alg�rien, et dans les autres copies � l��chelle plan�taire, un mandataire perd son statut d�s que son mandant fait opposition en lui retirant la procuration. D�ailleurs, les derni�res informations �manant de la f�d�ration �voquent l��ventuelle �viction du Dr Boussalah du bureau f�d�ral pr�sid� par Haddadj. Ce qui conforte davantage la th�se des contestataires qui appellent � ce que le processus soit reconsid�r� du fait de cette fausse note et bien d�autres encore. Nos sources se limitent � ces points pour ce qui est de la manipulation qui a pr�c�d� l�op�ration du vote. Pendant cette derni�re, les pr�sents, les �lecteurs notamment, ont op�r� dans une cacophonie propre au march� d�okadh. Le troc �tait public et les maquignons agissaient en toute impunit�. Sur le podium, Raouraoua appelait, sans conviction, les agitateurs � s�immobiliser dans leurs coins aux fins de faciliter le d�roulement du scrutin. Ce cirque d�un autre �ge serait, de l�avis de nos sources, une mani�re de fausser les calculs des assesseurs charg�s de v�rifier l�urne et de comptabiliser les voix. Aussi, si les comptes de Haddadj et de Cha�bane �taient bons (63 voix et 48), le nombre de bulletins d�clar�s nuls a pr�t� � confusion. Pour nombre d�observateurs ayant suivi, stylo en main, l�attribution des voix aux deux candidats, il y avait juste 9 bulletins frapp�s de nullit�, alors qu�au d�compte final, il y avait 14 bulletins recens�s. Si les 6 bulletins de diff�rence ne pouvaient changer le r�sultat final, le d�compte des membres absents et ceux pr�sents (estim�s � 125) avait peu de chances de concorder avec la r�alit� des chiffres et l�ambiance artificielle cr��e autour de ce conclave. Haddadj a gagn�, et c�est une chose pour la FAF que d�accueillir un chimiste pour relancer le laboratoire. Le mandat de l�heureux �lu serait vraiment un cadeau empoisonn� si ces proc�d�s d�une autre �poque venaient � �tre prouv�s. L�ill�gitimit� est m�re des conflits. Surtout qu�un membre, parmi les d�sign�s du MJS, du nouveau bureau f�d�ral a confi� que �le BF de Haddadj est vide� et ne pourrait, � son sens, remplir sa mission de remise sur orbite du football national. Cet �tat d�esprit est un autre signe qui pourrait alt�rer la coh�sion toute relative de la nouvelle �quipe f�d�rale.