La commission bancaire aupr�s de la Banque d�Alg�rie a retir� jeudi dernier l�agr�ment accord� � la banque priv�e, Banque g�n�rale m�diterran�enne (BGM), par d�cision n�2000-02 du 30 avril 2000 du gouverneur de la Banque d�Alg�rie. Dans un communiqu�, la commission bancaire annonce ainsi la mise en liquidation de la soci�t� par actions BGM et la d�signation d�un liquidateur aux fins de proc�der aux op�rations de liquidation et d�apurement de sa situation comptable et financi�re. Une d�cision ex�cutoire, selon ce communiqu�, nonobstant les voies de recours pr�vues � l�article 107 de l�ordonnance n�03-11 du 26 ao�t 2003 relative � la monnaie et au cr�dit. Si�geant en mati�re disciplinaire les 19 janvier et 2 f�vrier 2006, statuant sur la base de l�acte de griefs dress� � l�encontre de cette banque, selon la proc�dure contradictoire, en pr�sence du repr�sentant l�gal de BGM, la commission bancaire �a constat� le non-respect par la banque des dispositions l�gales relatives � la lib�ration du capital souscrit�. En fait, la BGM n�a pu augmenter son capital social � 2,5 milliards de dinars et le lib�rer en totalit�, conform�ment � la nouvelle r�glementation de la Banque d�Alg�rie en vigueur en la mati�re depuis mars 2004. Egalement, la commission bancaire a relev� que �la banque a enregistr� des pertes successives sur les trois derniers exercices clos qui ont �rod� ses fonds propres� et a �tabli �la non-viabilit� patrimoniale de cette banque et son incapacit� op�rationnelle�. Ce faisant, la BGM rejoint la liste des banques et �tablissements financiers priv�s dissous depuis 2003, Khalifa Bank, la Banque commerciale et industrielle d�Alg�rie (BCIA), Union Bank, Algerian International Bank (AIB) ainsi que la Compagnie alg�rienne de banque (CAB), Mouna Bank et Arco Bank. Une succession de retraits d�agr�ment qui donne une nouvelle configuration � la place bancaire domin�e encore par les banques publiques dont l�une (le CPA) sera privatis�e d�s la fin 2006 et une autre (la BDL) le sera d�s 2008, et o� la pr�sence des banques �trang�res se maintient et se renforce avec l�arriv�e toute r�cente de la banque libanaise Fransabank Al Djaza�r. D�autres banques �trang�res sont attendues aussi, � moyen terme, et une privatisation progressive, renfor�ant la concurrence, la bancarisation et la professionnalisation de la place bancaire nationale. Une place qui compte actuellement quelque 1250 agences bancaires, et d�sormais 18 banques dont six banques publiques et 5 �tablissements financiers. Et cela dans un contexte marqu�, certes, par une r�forme du syst�me bancaire et financier, en termes de r�organisation, s�curisation et efficience de contr�le, de modernisation des syst�mes de paiement, effective � court terme, ainsi que de diversification et modernisation des cr�dits, mais aussi par l��clatement de scandales bancaires risquant d��roder la confiance dans le secteur bancaire alg�rien.