Jeudi dernier, au niveau de la biblioth�que municipale de Bouira, le RCD a convi� plus d�une centaine de militants et sympathisants pour une r�ception � l�occasion de la comm�moration de son 17e anniversaire. Au cours de cette r�ception marqu�e par la pr�sence de deux secr�taires nationaux, Ali Brahimi, charg� de la formation et Tarek Mira, charg� des affaires internationales, le pr�sident du bureau r�gional, Ahmed Boutata, a annonc� officiellement la naissance de l��cole de formation Salah-Boukrif, du nom de ce grand militant de la d�mocratie et cadre du RCD, disparu pr�matur�ment � l��ge de 50 ans le 27 avril dernier. Ainsi, et avant de donner la parole aux deux responsables nationaux, le pr�sident du bureau r�gional rendra un grand hommage � Salah Boukrif mais aussi � un autre militant, disparu il y a un peu plus de trois ans, Ta�b Yahia. Pour sa part, Ali Brahimi a intervenu au nom du pr�sident du parti, le Dr Sa�d Sadi qui s��tait excus� pour cette absence. Ainsi, Ali Brahimi s�adressera aux pr�sents en leur disant que le Dr Sadi les invite � �tre pr�ts, puisque l�Alg�rie est au carrefour des grands changements et le RCD, qui a toujours �t� ��lavant- garde des luttes d�mocratiques doit �tre au rendezvous. Aussi, et en s�adressant aux militants, le Dr Sadi dira, Ali Brahimi voudra les voir s�ouvrir � d�autres partis d�mocratiques, du pays fin de converger les efforts. Et � ce sujet et parlant du congr�s, le leader du RCD invite les militants � se rapprocher de tous les cadres d�mocrates o� qu�ils soient afin de s�impliquer dans le combat d�mocratique et pourquoi pas les faire participer au congr�s de novembre prochain, le congr�s de la convergence d�mocratique, et ce, pour pouvoir peser sur le cours des �v�nements. Par ailleurs, Tarek Mira et � l�occasion de la cr�ation officielle de l��cole de formation, fera une petite conf�rence sur le th�me : �La construction de la m�moire d�mocratique�. Ainsi, le conf�rencier qui fera, d�s le d�but, la distinction entre l�histoire et la m�moire tant dans l�histoire il peut exister plusieurs m�moires, parlera longuement des militants du mouvement nationaliste alg�rien dont beaucoup avaient puis� leur m�moire r�sistante de la r�sistance de 1871. �Une m�moire de conscientisation de la soci�t� qui a fini par enfanter des h�ros de la R�volution comme Abane, Boudiaf, A�t-Ahmed, Ben M�hidi...�, dira encore le conf�rencier. Ensuite, il parlera du congr�s de la Soummam dans lequel son artisan, Abane Ramdane qui avait puis� les id�aux de justice et de d�mocratie � partir de la R�volution fran�aise de 1789, avait inculqu� le caract�re d�mocratique et social � l�Alg�rie ind�pendante. Plus tard apr�s l�ind�pendance, des h�ros qui �taient imbib�s de cet esprit d�mocratique, refusant le diktat, ont entrepris une r�sistance laquelle sera aussi, en plus de la grandeur des h�ros de la R�volution, un autre rep�re pour les g�n�rations des ann�es 1970, une g�n�ration dans laquelle figuraient des berb�ro-d�mocrates, des la�cs, des lib�raux et des philo-marxistes dont les h�ros de r�f�rence �taient universels. Cette g�n�ration, ajoutera toujours l�orateur, sera l�actrice des �v�nements du Printemps 1980, �v�nements au cours desquels les militants berb�ristes avaient associ�s au combat d�mocratique pour l�identit� celui des droits de l�homme en faisant jonction pour ne plus se s�parer. Cette jonction a �t� une r�f�rence pour les g�n�rations futures de lyc�ens et d��tudiants, et cette m�moire conjugu�e � celle de la r�sistance et de la R�volution ont fini par forger des g�n�rations futures pour aboutir � octobre 1988 et l�ouverture d�mocratique. �Aujourd�hui, dira enfin Tarek Mira, qui voulait �tre bref, les g�n�rations de jeunes ont ceci de formidable, � savoir que des diff�rentes m�moires de leurs a�n�s, ils ont r�ussi � en faire un conglom�rat dont la substance principale est l�antitotalitarisme, cette culture qui a �t�, en grande partie, un garde-fou contre l�int�grisme islamiste lequel fait parti des trois syst�mes totalitaires qu�a connus l�humanit� apr�s le nazisme et le fascisme.�