Un conflit social derri�re lequel se profilerait de sordides int�r�ts occultes s�est encore une fois d�clar� au sein de la briqueterie- tuilerie de Fr�ha, qui conna�t un �ni�me bras de fer opposant les directions successives � une partie des travailleurs men�s directement ou indirectement par les syndicalistes de l�UGTA bien souvent touch�s dans leurs privil�ges ou cr�ant diversion pour dissimuler la dilapidation des �uvres sociales comme cette fois-ci, selon un travailleur membre du comit� de participation, se proclamant seul �lu qui n�aurait pas �t� sucr� par l�ex-directeur, relev� de son poste suite � une s�rie de m�contentements et d�accusations qui ont �maill� son r�gne de cinq ans. Au terme de ses premiers accrochages avec les clans oppos�s le d�sormais ex-directeur a choisi de passer un contrat virtuel avec les responsables de la section syndicale, appuy�s par les instances hi�rarchiques, qu�il aurait soudoy�s par des promotions, des augmentations de salaires, des quotas de risques et autres privil�ges, selon de s informations �crites d�un membre du comit� de participation. Les conflits n�ont pas cess� au sein de cette entreprise depuis le d�part du premier directeur, Mazari, qui l�a lanc�e avec d�autres unit�s similaires, relev� de ses fonctions au d�but des ann�es 1990 sous une accusation dont on ignore si elle est parvenue � la justice et le cas �ch�ant les suites qui lui ont �t� r�serv�es. Chaque nouveau directeur qui arrive se trouve confront� � une lutte de clans, le changement de directeur est une occasion r�v�e de r�gler des comptes avec l�entourage du partant demeur� en place et les �lus qui ont cautionn� sa gestion controvers�e. L�arrivant est toujours soumis � un test visant soit le maintien des privil�ges acquis par les courtisans de son pr�d�cesseur, soit les changements jug�s indispensables par l�autre clan. L�histoire recommence avec le nouvel arrivant auquel les syndicalistes soutenus par une soixantaine de leurs sympathisants reprochent des agissements irresponsables envers le collectif avant de parler de pourrissement programm�, de ras-le-bol et d�indignation. Un pr�avis de gr�ve est d�cid� � partir du 6 par une assembl�e g�n�rale r�unie en marge du sit-in organis� le 4 de ce mois. La m�me assembl�e qui a regroup� une soixantaine de travailleurs, sur un effectif de 183, et de nombreuses personnes �trang�res � l�entreprise, selon notre source, a retir� sa confiance au comit� de participation pour avoir avalis� le plan de redressement, le deuxi�me dans l�histoire de la briqueterie, pr�voyant apr�s une premi�re compression de 97 personnes en 2002 une seconde r�duction d�une soixantaine. Les travailleurs qui n�ont pas per�u leurs salaires de d�cembre et de janvier saisissent l�occasion pour contester toute la gestion �anarchique et catastrophique� du nouveau directeur qui pr�parerait, selon eux, la liquidation de la briqueterie en r�duisant volontairement sa production de 50 %, en fermant le four afin, dit-on, de le r�parer en plein hiver risquant sa perte d�finitive. Une plate-forme de revendications rendue publique le 4 de ce mois, r�clame le versement des salaires et arri�r�s, le r�tablissement des horaires de travail habituels, l�annulation des accords portant sur le plan de redressement, la r�int�gration des sept travailleurs licenci�s en date du 17 ao�t parmi lesquels figurerait un d�l�gu� syndical, l�am�lioration des conditions d�hygi�ne et de s�curit�, la dissolution du comit� de participation suite au retrait de confiance prononc� par l�assembl�e g�n�rale, le respect de l�exercice du droit syndical, la r�habilitation des �quipes des tables d�empilage au nombre habituel de dix travailleurs. Autres revendications �mises verbalement par les gr�vistes, le paiement des allocations familiales de trois mois et des remboursements de s�curit� sociale. Il n�y a pas de d�part volontaire mais forc�, il y a un cafouillage dans la proc�dure de mise � la retraite et au ch�mage soulignent avec preuves � l�appui les gens qui nous entouraient ce samedi 11 f�vrier. Ils venaient de renvoyer le directeur pour la deuxi�me fois en compagnie d�un huissier de justice. Les gr�vistes se prononcent, par ailleurs, cat�goriquement contre toute id�e de fermeture ou de vente de l�entreprise, ils n�auraient donc jamais formul� aucune exigence visant une quelconque transaction portant sur leur gagne-pain. A entendre un membre du comit� de participation, la soixantaine de gr�vistes s�opposent � �l�op�ration d�assainissement et de redressement de l�entreprise engag�e par le nouveau gestionnaire consistant, selon lui, � ramener l�effectif de 183 � 120 en conjuguant d�part en retraite, une trentaine, avec les d�parts volontaires et les mises en ch�mage des travailleurs proches de la retraite, ce afin de sauver l�unit� dont la privatisation programm�e pose probl�me en raison entre autres des exigences excessivement �lev�es du syndicat et du litige en cours sur l�assiette fonci�re de l�usine, selon toujours la m�me source. L�assainissement consiste � rejeter l�exon�ration de la TVA, une coquette somme de 2 milliards, accord�e par l�ex-directeur � un client faussaire, � mettre un terme aux privil�ges consentis aux syndicalistes et autres �lus y compris � ceux poursuivis en justice par l�entreprise pour vol. Parmi ces privil�gi�s touch�s figure, selon notre source, un d�tach� r�mun�r� par l�entreprise depuis de longues ann�es, et ce, quelques heures seulement apr�s son recrutement et un autre qui b�n�ficie d�une prime de 30% et des frais de mission quotidiens. Notre source d�nonce d�autres irr�gularit�s � l�actif de l�ancien directeur telles que la surfacturation des livraisons de tuf, 15 t au lieu de 12, et de l��tanch�it� tricouche au lieu d�une seule couche, lourdes charges de location d�engins suite � la vente des �quipements identiques en bon �tat... De 2002 � 2005, la briqueterie a consomm� son capital social, l�ex-direction avec l�accord de la section syndicale et du comit� de participation ont proc�d� � la vente aux ench�res des �quipements pour pouvoir payer les salaires tandis qu�ils accumulaient les dettes fiscales et parafiscales ainsi qu'aupr�s des fournisseurs, explique le m�me interlocuteur pour qui les gr�vistes sont soit des gens qui ont des postes st�riles soit ceux qui ont b�n�fici� de privil�ges indus. Pour lui, la ruine de l�entreprise est le fait de l�ex-direction avec la complicit� du syndicat et de l�ex-comit� de participation. Qui dit vrai et qui fait dans la diversion ? On sait seulement que la gr�ve est effective avant l�expiration du pr�avis prenant effet initialement � partir du 6, d�apr�s la d�claration � notre bureau, � partir du 8, selon la plate-forme de revendications. Les gr�vistes expliquent ce fait par le souci de pr�server le four dont la r�paration envisag�e par le directeur, en raison de pluie, est dangereuse. L�usine est de toute fa�on � l�arr�t, les travailleurs non gr�vistes sont mis en cong� technique pour dix jours suite � la panne de gaz provoqu�e par l�attentat terroriste, dans la nuit de lundi � mardi derniers, pr�s de Aomar, dans la wilaya de Bouira. B. T.
Les �lus d�noncent le blocage de l�APC de Makouda Deux mois et demi apr�s la tenue des �lections partielles de Kabylie, l�ex�cutif de la commune de Makouda, compos� de deux �lus ind�pendants et de neuf autres fauteuils que se partagent � �galit� le FFS, le RCD et le FLN, est toujours dans la tourmente. Le P/APC, Hocine Djoudi du FFS, auquel la pr�sidence est revenue par le crit�re de l��ge, a �t� install� par le wali le 4 d�cembre dernier. En revanche, l�installation des vice-pr�sidences et des commissions n�a pas suivi � cause de plusieurs de facteurs. Une situation qui a pouss� les �lus de l�opposition � organiser une conf�rence de presse, samedi dernier au si�ge de l�APC, pour d�noncer les blocages du P/APC et de la cellule de son parti ainsi que les complicit�s de l�administration. Le P/APC est accus� par les intervenants de vouloir cr�er de la zizanie entre les membres de l�ex�cutif et de �pratiquer la politique du rafistolage et du marchandage� par �son refus d��tablir des contacts directs avec les formations politiques en vue de normaliser la situation�, soutient l�ind�pendant Acem Ahc�ne. Les jours passent avec leurs corollaire de blocages et d��chappatoires jusqu�au 16 d�cembre 2005 o� une r�union a �t� convoqu�e par le P/APC et � laquelle il ne s��tait pas pr�sent�. Durant ladite r�union de l�ex�cutif tenue sans la pr�sence des �lus du FFS, une motion de d�fiance au P/APC a �t� sign�e et envoy�e � la wilaya qui l�a rejet� pour motif �d�absence du P/APC�. Depuis, l�opposition a formul� quatre autres demandes pour la tenue d�une r�union extraordinaire. Le 15 janvier au soir, le P/APC convoque enfin l�ensemble des membres de l�ex�cutif pour le lendemain pour une r�union publique afin d�installer l�ex�cutif. Durant ladite rencontre tendue l�opposition a r�ussi � faire voter un retrait de confiance. �Mais, le premier responsable de la r�union a pr�f�r� lever la s�ance apr�s que des personnes qui lui sont acquises ont commenc� � chahuter dans la salle�, rappelle Aouissi Ahmed du FLN. Cependant, les �lus �conjur�s� ont continu� leur travail et proc�d� � l�installation du nouvel ex�cutif avec � sa t�te le premier �lu du RCD, Cherfi Ahmed. �Le PV de la deuxi�me d�lib�ration a �t� �tabli avec six jours de retard et gard� au niveau de la da�ra durant dix jours avant de le transmettre, le 1er f�vrier, au service de la DRAG de la wilaya. Depuis, aucune r�ponse n�a �t� adress�e au nouvel ex�cutif de Makouda�, selon le deuxi�me vice-pr�sident Acem Ahc�ne. En outre, les intervenants sont revenus sur l��viction �nigmatique de la secr�taire g�n�rale de l�APC, l��laboration du PCD sans informer les autres �lus par le P/APC et l�utilisation abusive des moyens de l�APC par ce dernier ainsi que la gestion des affaires de la commune alors qu�il est contest� par la majorit� de l�ex�cutif. L��tat de la commune plong�e dans un marasme global par la gestion du FFS durant huit ans est �galement �voqu�. Pour les huit membres de l�ex�cutif �la situation ne peut plus continuer�. Aussi, les conf�renciers demandent aujourd�hui l�application de la loi qui stipule que deux tiers peuvent voter une motion de d�fiance par l�administration pour �d�bloquer la situation�, afin de mettre un terme au d�sarroi de la population. Par ailleurs, un membre du comit� local pour �la lib�ration imm�diate et sans condition� du gardien de prison, Morsli Med Sa�d, otage du GSPC depuis la nuit du r�veillon dernier, et qui n�a donn� aucun signe de vie, nous a appris que �la mobilisation s�intensifie de jour en jour et qu�une action de grande envergure sera programm�e dans les jours qui viennent�. Mohamed Ghernaout
UNIVERSITE Pour d�noncer un scandale scientifique : les enseignants ont observ� une journ�e de protestation La gestion d�mocratique de l�universit� �tait le point d�orgue de la journ�e de protestation observ�e samedi dernier par les enseignants pour d�noncer la r�vocation du doyen de la facult� des sciences �conomiques. La suspension du doyen, pour avoir pris acte des r�solutions du conseil scientifique rejetant l�habilitation � une enseignante de diriger la post-gradation pour non-conformit� � la r�glementation en vigueur et le non-respect des crit�res, consign�s dans le dernier arr�t� minist�riel, a �t� au centre du conflit qui oppose de nouveau les enseignants, le Cnes et le recteur. R�unis en assembl�e g�n�rale, les enseignants ont, � l�unanimit�, d�nonc� le recteur pour avoir relev� de ses fonctions le doyen de la facult� des sciences �conomiques, outrepassant ainsi les r�solutions du conseil scientifique, instance supr�me en mati�re de gestion de la PG et transgressant les arr�t�s minist�riels. Les enseignants, tout en interpellant le ministre, reposent la probl�matique de l��thique au sein de cette universit�.