Dans un rapport transmis aux hautes instances du pays, et dont une copie nous ait parvenue, l�ensemble du personnel param�dical de l�h�pital psychiatrique de A�n-Abessa (situ� � 20 km du chef-lieu de wilaya), d�noncent la situation catastrophique que vit leur �tablissement depuis des ann�es, ainsi que la mauvaise gestion de son directeur, chose qui ont largement contribu� � l�instauration d�un climat malsain au sein de cette institution sp�cialis�e. A cet effet, les param�dicaux affirment dans leur document que l��tat de sant� physique et morale du malade mental � l�EHS de A�n- Abessa au moment du s�jour reste toujours stationnaire et sans am�lioration vu qu�il vit dans un climat fait de souffrances et de conflits caract�ris�s par le manque de repos et de calme. Le rendement de l�infirmier et sa relation avec le malade mental sont en d�gradation totale caus�e par des conditions de travail illogiques et par des instructions arbitraires du directeur, comme le fait d�interdire au malade de sortir du pavillon, suppression des s�ances d�ergoth�rapies pour le malade depuis plusieurs ann�es ce qui a engendr� des angoisses permanentes et la sensation d��tre emprisonn�. La mauvaise prise en charge des malades mentaux s�explique par le d�part pr�coce de plusieurs m�decins psychiatres � cause du climat conflictuel qui pr�vaut � l�h�pital. Le rapport fait aussi mention de la mauvaise qualit� des soins prodigu�s aux malades en l�absence de salle de soins, manque de st�rilisateur et insuffisance des produits pharmaceutiques tels que les psychotropes. L�alimentation du malade laisse beaucoup � d�sirer, il ne consomme que des p�tes alimentaires � longueur de journ�e. Les prot�ines sont devenues un luxe pour lui. C�t� vestimentaire, le malade n�est pas bien loti, il n�a droit qu�� un pull et un pantalon durant toute l�ann�e. Le rapport aborde aussi la situation professionnelle peu reluisante des param�dicaux telle que l�inexistence de visites m�dicales et de cong� sanitaire pour le personnel, le manque de transport et de cantine surtout pour les �quipes de garde, et l�absence de l�indemnit� de contagion. Sur un autre chapitre, les plaignants reprochent au directeur l�attribution des logements de fonction de l�h�pital � ses proches. Des cas de favoritisme ont �t� aussi soulev�s, tel celui du beau-fr�re du directeur, un technicien en maintenance au niveau de CHU, qui assure des gardes de directeur � l�EHS de A�n-Abessa. Contact� � ce sujet, le directeur de l��tablissement hospitalier sp�cialis� de A�n- Abessa, Abdelhafid Sedrati, a, quant � lui, rejet� toutes ces accusations. Concernant les conditions d�hospitalisation, le directeur affirme qu��au vu de la nature du terrain et la cat�gorie des usagers de l��tablissement, des travaux d�entretien et de r�fection s�imposent continuellement, le cas �ch�ant, les patients sont transf�r�s vers d�autres locaux pour leur pr�server le calme et la s�curit�. Pour ce qui est du service d�ergoth�rapie, il est toujours fonctionnel o� pr�s de 614 s�ances ont �t� effectu�es en 2005. Concernant le d�part des psychiatres, l�h�pital a connu un mouvement ordinaire de d�part de certains m�decins et l�arriv�e d�autres. Aucun conflit n�a � ma connaissance exist�. Une salle de soins existe et l�h�pital dispose d�un grand lot de mat�riels de st�rilisation (popinels, tambours) et le surplus de ce mat�riel a �t� transf�r� vers d�autres structures de sant�. Quant � l�alimentation, le malade b�n�ficie d�une ration alimentaire cons�quente et les menus hebdomadaires font foi, aussi la prot�ines n�existent pas uniquement dans les viandes rouges. Pour ce qui est de l�habillement, l�EHS dispose d�un grand stock de diff�rents effets vestimentaires, et les demandes en la mati�re sont satisfaites le jour m�me. 557 effets vestimentaires ont �t� livr�s en 2005 pour un nombre de 120 patients�. Abordant le domaine professionnel des param�dicaux, le directeur affirme que les visites m�dicales sont assur�es par un m�decin g�n�raliste de l��tablissement et que seul le personnel du service de la radio a droit au cong� sanitaire. Aussi, pour la cantine, le d�ner est assur� uniquement pour l��quipe de nuit. Et le directeur d�ajouter : �La concession des logements de fonction est faite suivant l�utilit� et la n�cessit� de service conform�ment � la r�glementation en vigueur. En ce qui concerne la garde administrative, elle est assur�e par les fonctionnaires ayant au moins le grade d�assistant administratif ou grade �quivalent�, conclut-il. L�intervention de la tutelle s�av�re indispensable afin de r�gler d�finitivement ces probl�mes pour le bien-�tre des malades mentaux qui d�ailleurs n�ont pas �t� g�t�s par la nature. Imed Sellami UNITE TARSI DU GROUPE ENCC 160 travailleurs en d�tresse Les 160 travailleurs de l�unit� TARSI de montage et de maintenance industriels, filiale du groupe ENCC, lancent un cri de d�tresse � l�adresse des pouvoirs publics afin de sauver leur usine menac�e de fermeture et de disparition. Sp�cialis�e dans le montage d�ossatures m�talliques, r�servoirs de stockage pour liquide ou gaz, tuyauterie sous pression� l�unit� TARSI de S�tif vit ces derniers mois une situation catastrophique. Isol�e par sa direction g�n�rale, l�unit� se trouve priv�e de plan de charges capable de redresser la barre, contrairement aux trois autres unit�s qui composent le groupe (Hamiz, Annaba et Hassi-Ameur, Oran). Les travailleurs, quant � eux, n�ont pas per�u leur salaire depuis des mois. Les retraites eux aussi n�ont pas �t� �pargn�s. Ils attendent depuis janvier 2005 la perception de leur quote-part. Lors de l�assembl�e g�n�rale tenue la semaine derni�re, les travailleurs, qui r�clament le r�glement des salaires impay�s, les indemnit�s des retrait�s� lancent un appel aux pouvoirs publics afin d�ouvrir une enqu�te approfondie sur la situation de cette entreprise. Le PDG a, de son c�t�, promis d�obtenir un cr�dit bancaire d�un montant de 60 milliards de centimes afin de remettra � flots l�unit� et �viter sa fermeture. En attendant la concr�tisation de leurs revendications, les travailleurs rejettent l�id�e de compression, de volet social ou la cession de leur unit� et demandent l�intervention urgente des pouvoirs publics.