�Historiquement� parlant, Abdelhak Layada, connu sous le nom de guerre de Abou Adl�ne �t�lier de Baraki�, n�est autre que le second ��mir� qui a succ�d� � la t�te du GIA. Le premier chef de cette organisation terroriste n��tait autre que Allel Mohamed, dit Moh Leveilley, �limin� quelques mois apr�s par les services de s�curit�. Tr�s vite, Tekfir oua el Hidjra se signale par des actions d�une extr�me violence. Elle est alors dirig�e par N. Sediki, actuellement en fuite � l��tranger, aid� par Allel Mohamed, dit Moh Leveilley, Abdelkader Layada et M. Lahrani. C�est ce groupe dirigeant qui cr�era le GIA, en septembre 1993, � El Merdja, dans la localit� de Baraki au sud-est d�Alger. Plusieurs ��mirs� ont pr�t� all�geance � Abou Adl�ne dont Dja�far El Afghani, Omar Chikhi, Ahmed El Oued. Ils seront aid�s par un ancien du groupe de Bouayali, Mansouri Meliani. Durant cette p�riode, le Mouvement islamique arm� (MIA) de Mansouri Meliani et le Mouvement pour l'Etat islamique (MEI) de Abdelkader Chebouti �taient d�j� en activit� dans les maquis de la Mitidja. L'arrestation de Mansouri Meliani pousse son groupe � se restructurer autour de l'organisation que dirigeait Allel Mohamed, dit Moh Leveilley, et Abdelhak Layada. Cette organisation deviendra par la suite le Groupe islamique arm� (GIA). Abdelkader Layada, dit le t�lier de Baraki, structurera le GIA, le dotant d�un organigramme compos� d�un �madjliss echoura� dont il sera l���mir�. Le successeur de Moh Leveilley dirige des groupes d�une dizaine � une cinquantaine d�hommes, dirig�s par des ��mirs� r�gionaux ou locaux. La structure du GIA est de type pyramidal. Les cellules sont extr�mement cloisonn�es. Le contact s��tablit par l�interm�diaire de l��mir, dont les hommes ignorent souvent la v�ritable identit�. Les premiers actes terroristes ont �t� perp�tr�s par des groupes qui ont jusque-l� agi dans une autonomie totale. L�exemple de l�attentat contre Kasdi Merbah, commis par le groupe de Benzergua dirig� par le sinistre Mouloud Hattab en est la parfaite illustration. Ce n�est qu�apr�s que le GIA en a revendiqu� la paternit�. Au mois d�octobre de la m�me ann�e, il confirmera sa naissance par l�enl�vement des fonctionnaires du consulat de France � Alger. Ce sera Abdelhak Layada, dit Abou Adl�ne, qui prendra le commandement du GIA. Moins d�une ann�e plus tard, soit en 1993, Layada sera arr�t� au Maroc apr�s avoir tent� vainement de r�organiser son groupe (il sera ensuite remis aux autorit�s alg�riennes et condamn� � mort en juin 1995). Le futur chef supr�me du GIA sera, d�s lors, Ahmed Si Mourad, dit Dja�far El Afghani, un ancien �Afghan�. La cavale de ce dernier prendra fin � Bouzar�ah en f�vrier 1994, et Cherif Gousmi, dit Abou Abdellah Ahmed, s�autoproclamera � la t�te du GIA. Durant son proc�s qui s�est tenu au niveau du tribunal criminel d�Alger, Abou Adl�ne accuse la direction du FIS d�opportunisme et les enfants de Abassi Madani et de Rabah K�bir de d�tournement des fonds destin�s aux groupes arm�s. Condamn� � mort, il aurait �t� utilis� comme m�diateur par les services de police lors de la prise d�otages de l�airbus d�Air France ou durant la tentative de n�gociations avec les insurg�s int�gristes de la prison de Serkadji en f�vrier 1995. Quelques ann�es apr�s, le tristement c�l�bre ��mir� national et fondateur du GIA, Abdelhak Layada, �refait surface� � la faveur d�une lettre adress�e au pr�sident Bouteflika. Dans cette missive qu�il dit avoir dict�e � partir de sa prison � sa famille, il �voque le projet d��amnistie g�n�rale� qu�il salue, mais qu�il juge encore flou. Selon lui, �la solution ne doit pas �tre l��uvre de certaines parties pour l�imposer aux autres. La solution est celle � laquelle tout le monde contribue et qui en satisfait tout le monde avec votre concours. De mon point de vue, la crise �tant politique, sa solution ne pourra �tre donc que politique (�) et accompagn�e de mesures concr�tes comme par exemple la lib�ration de tous les d�tenus, le recouvrement de tous les Alg�riens de tous leurs droits l�gitimes civiques et politiques, la v�rit� sur le sort de tous les disparus (�) Et nous sommes tout � fait disponibles � coop�rer dans ce dossier �pineux�. A. Bettache