Pour une commune de plus de 50 000 habitants, Ma�tkas est une r�gion qui accuse un �norme, pour ne pas dire un presque total, d�ficit en mati�re de prestateurs de services. Ce constat est valable aussi bien pour les organismes �tatiques, comme les banques, par exemple, que pour le secteur priv�, � l�image des offices notariales, m�decins sp�cialistes... Si pour la premi�re cat�gorie cit�e, la responsabilit� des pouvoirs publics est compl�tement d�sign�e pour sa non-existence, l��nigme persiste autour de cette sorte de �bouderie�, � propos des seconds cit�s (notaires, consultants, m�decins sp�cialistes...) L�on ne comprend pas beaucoup ce manque d�int�r�t pour une r�gion pourtant �juteuse� en mati�re de demandes. L�une des rares satisfactions sur ce plan provient de la r�cente ouverture d�une antenne de la Sonelgaz au cheflieu, Souk El-Khemis. Un petit soulagement pour les citoyens ne serait-ce que pour effectuer leurs r�clamations et honorer leurs redevances vis-�-vis de cette entreprise. Choses qui ne pouvaient se faire, il y a si peu de temps qu�au prix d�un d�placement � Tizi-Ouzou, ou m�me Dra�-Ben- Khedda, des villes distantes de plus de 25 km. Mais � part ce petit exemple, les citoyens continuent de faire les frais de longs trajets, avec leur lot de tracasseries, pour tous leurs besoins dans les divers domaines. Ce vide est �galement ressenti � travers l�inexistence de succursales de banques qui est tr�s p�nalisantes, notamment pour les commer�ants. A l�heure de la g�n�ralisation du paiement par ch�que bancaire, ces derniers sont contraints de rallier des villes lointaines, lieux de domiciliation de leurs comptes, pour pouvoir y d�poser leur argent et effectuer leurs achats ensuite. �Cela repr�sente, non seulement des d�rangements en plus, mais aussi un danger r�el, car il n�est pas conseill� de trimballer de grosses sommes d�argent en ces temps qui courent.� Effectivement, bien des commer�ants ont v�rifi� � leurs d�pens le risque encouru, en se faisant agresser et d�lester dans de faux barrages dress�s dans des endroits r�put�s pour leur ins�curit�. Dans un autre chapitre, les soins sp�cialis�s, aucun m�decin sp�cialiste n�est venu s�installer sur tout le territoire de la circonscription, ni dans le secteur public, ni dans celui du priv�. Pour les consultations de cardiologie, dermatologie, gyn�cologie, diab�tologie, p�diatrie ou autres, les patients doivent se rendre dans les villes cit�es plus haut, ou alors � Boghni (20 km) pour se faire examiner. Idem pour les accouchements que les seules maternit�s existantes au niveau des polycliniques de Souk El- Khemis et Souk El-T�nine, ne peuvent satisfaire et cela � tous points de vue, commodit�s, capacit�s d�accueil... Ils sont nombreux les malades chroniques n�cessitant, entre autres, des contr�les p�riodiques et r�guliers � subir les d�sagr�ments de ce manque. Quand on sait que ce genre de maladies touchent, g�n�ralement des gens �g�s, on imagine ais�ment l�ampleur du handicap. Dans le m�me registre et pour la plupart des cas, la m�me cat�gorie d��ge se voit contrainte de subir le m�me sort pour pr�tendre au contr�le m�dical, pour les besoins des remboursements de leurs frais m�dicaux. Pour tenter de cerner ce manque d�int�r�t et ses raisons, il est certain que le d�veloppement local et l�urbanisation qui s�effectuent � pas de tortue en sont pour beaucoup. Les autorit�s locales et les organismes de prestations de services buteraient certainement sur le manque d�infrastructures � m�me d�abriter les �ventuelles succursales et autres antennes. Il est vrai que le probl�me du manque de foncier pour la r�alisation de b�tisses, o� la chose est envisageable, est r�el pour la commune de Ma�tkas. Mais une solution de rechange existe et cela par la possibilit� de se rabattre sur la location chez le priv� dont les constructions peuvent r�pondre ais�ment � leurs exigences, de quelques natures soientelles. M�me du c�t� s�curitaire, l�ouverture de la S�ret� de da�ra, annonc�e pour bient�t, en faveur de l�implantation des divers prestateurs de services. Quand aux prestateurs priv�s, comme les notaires, les avocats et surtout les m�decins sp�cialistes, si ce papier peut servir d�avis, il existe localement une demande extraordinaire. Pour leur implantation, la m�me solution que celle cit�e plus haut, c�est-�-dire le priv�, est largement r�alisable.