A la fin f�vrier, la fili�re avicole avait enregistr� des pertes se chiffrant � plus de 250 millions de dollars. Les 150 000 personnes qui vivent de cette activit� risquent de perdre leur emploi. Le d�sarroi dans lequel la menace de la grippe aviaire a plong� les aviculteurs n�a pas laiss� indiff�rents les pouvoirs publics. La fili�re va �tre d�clar�e sinistr�e. Des mesures d�accompagnement seront incessamment rendues publiques par le minist�re de l�Agriculture. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Suite � une rencontre entre les repr�sentants des aviculteurs et ceux du d�partement de Barkat, le principe de l�indemnisation a �t� retenu. Le groupe de travail install� est en voie de finaliser son rapport. Les propositions faites par les professionnels ont trouv� un �cho favorable. Il s�agit, entre autres, d�une pause fiscale pour l�exercice 2005-2006, de la facilitation dans le remboursement des cr�dits et la r�vision du syst�me d�assurance. Le tout assorti d�indemnisations. Invit� � s�exprimer � ce sujet sur les ondes de la Cha�ne II, M. Belhamza, repr�sentant du collectif des aviculteurs, a lanc� un v�ritable SOS en direction des pouvoirs publics. �Les discussions avec les pouvoirs publics se sont av�r�es fructueuses. Des meures vont �tre incessamment prises. Des m�canismes d�indemnisation sont � l��tude. Il ne peut en �tre autrement�. La psychose engendr�e par les risques d�une propagation du virus en Alg�rie a fait baisser la consommation � 70%. La situation qui perdure depuis bient�t six mois n�a pas �t� sans cons�quence. Oblig� de vendre � 60 DA le kilogramme, un poulet dont le prix de revient est estim� � 60DA, beaucoup d�aviculteurs ont d� abandonner cette activit�. Vendant leur produit � perte, ils �taient dans l�incapacit� de renouveler le cheptel. Les petits �leveurs (entre 1000 et 5000 poulets) et qui sont � la base de la fili�re, sont les plus touch�s : le renouvellement du poussin de chair a connu une baisse de 90%, de quoi remettre en cause la question de la disponibilit�. Durant le dernier semestre, seuls 6 millions de poulets ont pu �tre mis sur le march�, un chiffre en de�� des besoins qui �taient auparavant de 22 millions par mois et qui explique la soudaine hausse des prix de la viande blanche. Si cette cadence est maintenue, les 300 millions de poulets produits annuellement ne pourront plus �tre disponibles. L�offre baissera de plus d�un tiers avec des cons�quences f�cheuses aussi bien pour le consommateur que pour le producteur. Comment en est-on arriv� l� ? L�invit� de la radio expliquera qu�aussi bien les professionnels que les pouvoirs publics sont responsables. Si les producteurs n�ont pas atteint un niveau d�organisation qui leur permet de d�fendre leur produit, les pouvoirs publics ont tard� � r�agir. La premi�re onde de choc pass�e, les aviculteurs prennent des initiatives et font de la communication une priorit� : il est aujourd�hui vital que le consommateur comprenne que la consommation de poulet ne repr�sente aucun danger et que, pour l�heure, l�Alg�rie est �pargn�e. La menace n�est cependant pas �cart�e. Si le virus devait faire son apparition, il le ferait par le biais des petits �levages qui se font � l�air libre ou par celui des �levages informels. Les grands �levages �tant confin�s dans des b�timents qui subissent r�guli�rement des contr�les sanitaires, le risque y est presque nul. En contact avec des producteurs fran�ais, �gyptiens et marocains, les locaux ne d�sarment pas et continuent leur campagne de sensibilisation, convaincus qu�un aviculteur inform� fera mieux face au risque et que, une fois certain d��tre indemnis�, il ne risque pas de taire d��ventuels cas qui pourraient se d�clarer.