Hier au Conseil de la nation, une conf�rence-d�bat sur le th�me de �la prise de d�cision am�ricaine et le r�le arabe probable� a �t� organis�e et anim�e par le Dr Clovis Maksoud. L�animateur, diplomate, juriste et journaliste, d�origine libanaise, actuellement directeur du Centre d��tudes de l�Universit� am�ricaine pour le Sud global � Washington, a pr�sent� pendant plus d�une heure un constat, au demeurant connu sur la politique int�rieure et �trang�re am�ricaine et sur les m�andres de la prise de d�cision. Une politique interne domin�e par la confrontation entre, d�une part, les n�oconservateurs et les faucons, et d�autre part, les lib�raux et autres opposants � la l�gitimit� de l�action anti-irakienne et � la politique du pr�sident George Bush, avec une balance penchant actuellement en faveur des seconds. Et une politique �trang�re marqu�e par la volont� am�ricaine d�imposer sa supr�matie, l�exercice d�une diplomatie pr�-pr�ventive et anticipatrice de risques, outre la p�rennit� du soutien inconditionnel am�ricain � Isra�l. C�est dans ce contexte que va se tenir le 18e Sommet de la Ligue des Etats arabes � Khartoum au Soudan, les 28 et 29 mars prochains. Un sommet dont le conf�rencier a demand� le report, au moins d�un mois, tant son contexte est porteur d�incertitudes sur la capacit� des pays arabes et musulmans � pouvoir contrecarrer l��ventualit� d�exercice par les Etats-Unis de leur qu�te de supr�matie sur un certain nombre de pays membres du cartel du mal, tels l�Iran et la Syrie, sous couvert de lutte contre le terrorisme et de promotion de la d�mocratie. Et le conf�rencier d�inviter les pays arabes, gouvernements et forces vives, quoique en �tat de faiblesse latente, d�absence de r�activit� et de d�sunion, � s�unir en toute coh�sion et � se d�partir de leur suj�tion forc�e par esprit de r�alisme aux d�sid�ratas am�ricains. Dans son intervention, le Dr Clovis a exprim� des interrogations sur le statut r�el de l�occupation isra�lienne des territoires occup�s, sur la finalit� de la feuille de route du r�glement isra�lo-palestinien m�me si son la�us a g�n�r� plus d�interrogations que de r�ponses et laiss� planer une impression de d�j� entendu, de redondant, voire d�utopique.