Une ann�e de prison ferme assortie d�une amende a �t� requise contre le chef de bureau du Soir d�Alg�rie � Constantine par le repr�sentant du minist�re public pr�s le tribunal de Batna. Ceci, au moment o� la partie civile repr�sentant le ministre de l�Industrie, Mahmoud Khoudri n�avait, elle, estim� ses dommages qu�au dinar symbolique et la publication du jugement par Le Soir d�Alg�rie. Le proc�s, qui s�est d�roul� hier au tribunal de Batna, intervient apr�s l�opposition introduite par notre journaliste suite � sa condamnation par d�faut � une ann�e de prison ferme alors qu�il n�a jamais �t� saisi de la date du d�roulement du proc�s et apr�s avoir r�pondu � toutes les convocations ant�rieures dont celles du juge d�instruction. Un proc�s qui intervient, �galement, suite � deux plaintes pour diffamation, l�une du ministre de l�Industrie et la deuxi�me au nom de la coordination des associations de soutien au programme du pr�sident Bouteflika. L��crit du journaliste mis en cause remonte au 10 juillet 2003 n��tant en effet qu�une couverture ordinaire d�une conf�rence r�gionale des mouhafedhs FLN de l�est du pays. Pour la circonstance, le premier responsable de ce parti dans la wilaya de Batna �tait mont� au cr�neau pour d�noncer certains agissements en portant de graves accusations contre son pr�d�cesseur � ce poste, Mahmoud Khoudri en l�occurrence, les associations de soutien au programme du pr�sident Bouteflika et le fr�re cadet de ce dernier. Ce � quoi avait trait pr�cis�ment l�article incrimin�. Lors de sa plaidoirie, Me Zoubir Soudani a soulev� plusieurs interrogations dont notamment la non-convocation du journaliste lors de l�audience qui s�est sold�e par sa condamnation par d�faut, sans qu�il y ait confrontation avec son co-inculp�, qui avait ni� alors ses d�clarations publiques devant des dizaines de personnes. L�avocat de la d�fense n�a pas manqu� �galement de soulever le caract�re intimidant des plaintes contenues dans le dossier et port�es, l�une comme l�autre, sur des papiers � en-t�te comprenant pour la premi�re le sceau de la R�publique, la deuxi�me de l�APN, s�agissant du plaignant, Mahmoud Khoudri qui �tait � l��poque ministre charg� des relations avec le Parlement. La seconde fait r�f�rence � ladite coordination avec en sus un cachet humide d�une organisation qui n�a aucunement une existence l�gale ni de repr�sentants officiels. Me Soudani finira par demander la relaxe pour le journaliste. Attendu en d�but d�apr�s-midi, le verdict ne sera connu que lundi prochain puisque l�affaire a �t� maintenue en d�lib�r�.