La gestion de cinq grands complexes hydrauliques en projets (MAO, Koudiat Acerdioune, Taksebt, Beni Haroun et du transfert In Salah � Tamanrasset) sera assur�e, selon le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, par des soci�t�s par actions (SPA) autonomes. Intervenant hier � l�h�tel El-Aurassi lors d�une journ�e d��tude sur l�assurance des infrastructures li�es aux ressources en eau, Abdelmalek Sellal a pr�cis� que ces SPA b�n�ficieront d�une autonomie de gestion et de la possibilit� de faire appel � l�expertise �trang�re moyennant r�mun�ration. Cela m�me si le ministre des Ressources en eau a �cart� le fait que la gestion de ces projets soit confi�e � des soci�t�s �trang�res. Cela �tant, les appels d�offres pour la gestion d�l�gu� de l�alimentation en eau potable (AEP) des villes d�Oran, Constantine et Annaba seront lanc�s en mai prochain selon Abdelmalek Sellal qui a pr�cis� que les cahiers des charges sont en voie de finalisation. En outre, l�appel d�offres relatif au gros projet de transfert d�eau In Salah � Tamanrasset, estim� � plus d�un milliard de dollars, sera lanc�, selon Abdelmalek Sellal, en juillet prochain. Et Abdelmalek Sellal d��voquer le programme de production, de distribution et de mobilisation de toutes les ressources en eau � l�horizon 2025 et, objet de la r�flexion, jusqu�en 2040, de faire �tat des grands projets en cours et auxquels une enveloppe estim�e � 12 milliards de dollars est affect�e jusqu�en 2009. Des projets d�investissements tr�s ambitieux qui n�cessitent, selon le ministre des Ressources en eau, certes, l�am�lioration et la modernisation de la gestion et la restructuration du secteur mais aussi cependant une couverture assurantielle des risques li�s aux infrastructures et �quipements, l�eau ayant un co�t m�me s�il est subventionn�. L�assurance de l�eau est probl�matique Or, tel que soulev� lors de cette journ�e d��tude, organis�e sous l��gide des minist�res des Finances et des Ressources en eau, par la CAAR et la Mutuelle de l�hydraulique, des For�ts et de l��quipement (MHYFE), une couverture assurantielle probl�matique car insuffisante, hormis l�assurance incendies et de responsabilit� civile. En effet, la plupart des infrastructures, essentiellement les barrages, ne sont assur�es qu�au bon vouloir des ma�tres d�ouvrage et en fonction des r�gles de la concurrence dans le march� des assureurs. En fait, les barrages et exactement les chantiers sont assur�s durant la phase de r�alisation par les ma�tres d��uvre, mais ils ne le sont plus � l�issue de la garantie d�cennale. Une garantie � laquelle les ma�tres d��uvre sont tenus de souscrire, tel que la r�glementation le pr�voit et l�Etat �tant son propre assureur de par la loi. D�o� la n�cessit� d�innover en mati�re d�assurance des grands complexes, des r�seaux d�alimentation en eau et irrigation, et en mati�re de pr�vention des maladies � transmission hydrique. En fait, cette rencontre se voulait l�occasion de sensibiliser les assureurs et r�assureurs et les op�rateurs �conomiques sur les modalit�s de couverture des risques chantiers et risques montages et d�assurances des grands complexes et indemnisation. Dans ce sens, la CAAR, se pr�valant d�une grande exp�rience en mati�re d�assurance des grands risques industriels et en tant qu�assureur multibranche, est dispos�e, selon son Pdg, Brahim Djamel Kassali, � accompagner le secteur des ressources en eau. L�assurance de l�eau utile pour la CAAR Certes, la CAAR assure essentiellement l�Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) dans sa partie flotte. N�anmoins, la CAAR propose, outre le d�veloppement de la coassurance pour certains risques, une offre de produits d�assurance et de r�assurance destin�s aux ma�tres d��uvre et d�ouvrage. Ces derniers ont toute latitude dans leurs choix des modalit�s d�assurance, des risques � couvrir et des assureurs que ce soit par appels d�offres ou dans le cadre de la conclusion de partenariats. Des produits adapt�s � la couverture des risques li�s � ce secteur, et durant toutes les phases du projet (de la phase �tude � la r�alisation, l�assurance des engins, b�tis, mat�riels�) avec un r�glement des sinistres dans les d�lais et une bonne �valuation des risques. Ce qui permettra � cette compagnie d�assurance, dont la situation financi�re est bonne et solide, de pouvoir prendre en charge les sinistres. Cela aidant aussi la CAAR � doubler, voire tripler son chiffre d�affaires, renforcer une d�marche proactive et de conseil vis-�-vis de sa client�le et du march� et d�velopper une meilleure qualit� de service, la transparence et la diversification de son portefeuille. Ch�rif Bennaceur ALORS QUE LA PRIVATISATION DE LA CAAR EST ANNONCEE Bient�t des appels � manifestation d�int�r�t Annonc�e dans le cadre des r�formes en cours du secteur financier, la privatisation de la CAAR entame son d�marrage. En ce sens, le directeur des assurances a indiqu� que des appels � manifestation d�int�r�t, en cours de finalisation, seront lanc�s prochainement en vue d��valuer l�int�r�t de la communaut� assurantielle pour l�ouverture du capital de la CAAR. En fait, ils visent � tester le march� sur l�opportunit� d�une telle op�ration, le lancement de ces appels relevant n�anmoins du ressort de l�entreprise. La CAAR ayant impuls�, selon son Pdg, un plan de d�veloppement et de mise � niveau dont le d�veloppement de la bonne gouvernance, l�accroissement du niveau d�activit�, une meilleure rentabilit� financi�re et technique, la ma�trise et la r�duction des co�ts op�ratoires et l�am�lioration de la gestion des ressources humaines. D�autant que, selon le Pdg de la CAAR, celle-ci a affich� � la fin 2005 un chiffre d�affaires de 6, 25 milliards de dinars pour environ 6,5 milliards de dinars de fonds propres et 12,5 milliards de dinars de liquidit�s plac�es. Un chiffre d�affaires engrang� pour 35 � 38% par l�assurance des risques IARD, � 30% par celle automobile, � 7% par l�assurance personnes, groupes et voyages et pour 20% concernant les risques civiles et divers. C. B. LOI SUR LES ASSURANCES Une dizaine de textes d�application bient�t pr�ts En marge de cette journ�e d��tude, le directeur des assurances aupr�s du minist�re des Finances, Hadj Mohamed Seba�, a indiqu� que les textes d�application de la loi n�06-04 du 20 f�vrier 2006, modifiant et compl�tant l�ordonnance n�95-07 relative aux assurances, promulgu�e r�cemment, seront bient�t pr�ts. En fait, ces textes r�glementaires, au nombre d�une dizaine et �en bonne voie de finalisation� seront soumis par la suite � la concertation entre les op�rateurs du secteur. C. B. REPARATION DES VEHICULES ENDOMMAGES Une option non encore op�rationnelle Evoquant le r�glement des sinistres automobiles, le Pdg de la CAAR a relev� que le syst�me d�indemnisation directe des assur�s (IDA), auquel les compagnies d�assurances ont souscrit, se met bien place. Ce syst�me permettra en fait, en cas d�accidents et � partir de la d�claration de sinistres, aux assur�s d��tre indemnis�s tout de suite et rapidement par leurs assureurs. Pour autant, l�option de r�paration par les assureurs des v�hicules endommag�s n�est pas encore op�rationnelle. Cela m�me si le Pdg de la CAAR a estim� que ce syst�me pourra �tre r�alis�. En fait, � partir d�un simple appel t�l�phonique de l�assur� dont le v�hicule est endommag� � la centrale d�assurance, un garage agr�� devrait assurer le d�pannage et la r�paration du v�hicule, � la charge de la compagnie d�assurance.