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ORAN/IL Y A 43 ANS, MOHAMED KHEMISTI, JEUNE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES, ETAIT ASSASSINE Plus qu�un nom de rue, Mohamed Khemisti �tait un combattant de la libert� du peuple alg�rien
La v�rit� sur tout assassinat aux contours et aux versions suspects demeure � jamais inaccessible. Rien ne sert non plus de chercher � la d�couvrir des ann�es apr�s puisqu�elle ne fera qu�exalter les incertitudes et les supputations les plus floues. Une seule v�rit� m�rite, elle, d��tre dite sur certains hommes qui ont �t� victimes de �circonstances�, tel Mohamed Khemisti. Amel B. - Oran (Le Soir) - Honn�tement parlant, que conna�t de lui la g�n�ration de l�an 2000, mis � part que son nom est attribu� � des rues � travers le pays ? La plupart des personnes que nous avons interrog�es, pensent qu�il s�agissait d�un martyr de la guerre de Lib�ration. Qui est cet homme ? Il s�agit du plus jeune (33 ans) ministre des Affaires �trang�res du monde et le premier chef de la diplomatie alg�rienne d�mocratique et populaire, d�sign� le 28 septembre 1962, soit trois jours apr�s la proclamation officielle de la R�publique. Originaire de Maghnia (Tlemcen) apr�s l�obtention du bac � Oran, il entreprit des �tudes en m�decine en France. Etant membre actif au sein de l�Union g�n�rale des �tudiants musulmans alg�riens (UGEMA), il fut arr�t� en novembre 1957 sur le territoire fran�ais. Apr�s le cessez- le-feu du 19 mars, il est d�sign� � Boumerd�s en tant que d�l�gu� aux affaires �conomiques de l�ex�cutif provisoire de l�Etat alg�rien. Devenu par la suite, ministre des Affaires �trang�res. Malheureusement pour ce jeune diplomate � l�avenir prometteur, sa carri�re sera interrompue tragiquement lorsqu�un homme mit fin � ses jours par une balle � la t�te un certain 11 avril 1963, � sa sortie du si�ge de l�Assembl�e nationale, au palais Zighout-Youcef. Il rendit �me quelques jours plus tard le 5 mai 1963. M�me si la version officielle avan�ait l�hypoth�se que ce fut l��uvre d�un fou, quelques proches, amis et compagnons de l��poque, mais surtout sa famille ne croient toujours pas � cette version. Quelques jours apr�s sa condamnation � perp�tuit�, l�assassin de Mohamed Khemisti se suicide en 1965, en emportant avec lui la v�rit�. Durant la semaine o� Mohamed Khemisti avait rendu l��me, cela co�ncidait avec la visite du pr�sident �gyptien Djamel Abdenacer, qui d�cida de prendre part aux obs�ques aux c�t�s du pr�sident alg�rien Ben Bella. Sa mort avait suscit� �moi et tristesse � travers toute l�Alg�rie, les messages de condol�ances venaient de toutes parts, un vibrant adieu lui avait alors �t� consacr�. Ce 5 mai 2006, soit 43 ans apr�s sa disparition, ses proches tiennent � ce que son parcours soit connu et continuent non pas � revendiquer la v�rit� sur son assassinat, mais � refuser l�hypoth�se du crime passionnel et le laisser reposer en paix.