Le 17 mai prochain, la cour d�appel de Biskra aura � examiner une nouvelle fois l�affaire des trente-neuf femmes viol�es, tortur�es, br�l�es et enterr�es vivantes par des islamistes int�gristes. Les victimes, qui, un soir de juillet 2001, ont fait l�objet d�une exp�dition punitive men�e par une centaine d�hommes, dans le sinistre quartier d�El- Ha�cha, avaient fait appel au verdict rendu par cette m�me juridiction le 3 janvier 2005 Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir)- Apr�s une audience qui aura dur� toute une journ�e et � laquelle ont assist� des associations de femmes venues des diff�rentes r�gions du pays, la cour de cassation de Biskra condamne par d�faut 20 accus�s � 20 ans de prison ferme. Les pr�sents se sont vu inflig�s des peines de prison ferme allant de 3 � 8 ans. D�autres ont �t� acquitt�s. 100 000 dinars de dommages et int�r�ts ont �t� �conc�d�s� aux femmes victimes Un verdict que d�aucuns avaient qualifi� de �victoire� pour les femmes et que d�autres, notamment trois des victimes pr�sentes � la barre le 3 janvier 2004 pour confondre leurs bourreaux, avaient cat�goriquement rejet� en d�cidant de faire appel. Aid�es dans leurs d�marches par des associations de femmes, dont certaines se sont r�unies hier en fin de journ�e au caf� du stade d�El-Biar pour pr�parer le 17 mai prochain et le d�placement sur Biskra, Rahmouna et d�autres femmes victimes ont promis d�assister au proc�s des 23 condamn�s par contumace � 20 ans de r�clusion. L�Afepec, entre autres associations de femmes, a constitu� un collectif de 5 avocats pour d�fendre les supplici�es de Hassi- Messaoud. L�horrible crime dont elles ont �t� victimes dans la nuit du 13 au 14 juillet 2001 a fait le tour du monde. Un dossier que les femmes refusent de clore tant que justice n�a pas �t� rendue. A l�occasion du 8 Mars dernier le sujet a encore �t� �voqu� par les organisations qui d�fendent les droits des femmes. C�est ainsi qu�elles se sont insurg�es contre la d�cision du gouvernement alg�rien de �diff�rer� la visite en Alg�rie de la rapporteuse sp�ciale de la Commission des droits de l�homme des Nations unies, charg�e de la question des violences faites aux femmes. Un report qui soul�ve moult interrogations. La mobilisation des associations de femmes dont le r�seau Wassila, Bnet Fatma n�Soumer, l�Afepec et autres organisations internationales rassure les victimes. Victimes qui, pour rappel, avaient �t� abandonn�es � leur triste sort quelques jours apr�s les atrocit�s qu�elles ont v�cues. Le silence et les non-dits qui ont entour� cette affaire ach�veront la quarantaine de femmes viol�es, mutil�es, venues du nord du pays � Hassi-Messaoud, ville du p�trole pour y travailler comme femmes de m�nage. Un silence que rentabilisera le tribunal de Ouargla, qui, le 15 juin 2002, juge, et pour la premi�re fois, l�affaire. On s�en souvient pour avoir couvert le proc�s, les victimes se sont retrouv�es au banc des accus�es, les bourreaux en victimes. La tournure que prend l�audience surprend et d�sar�onne les huit femmes pr�sentes au tribunal. La relaxe prononc�e par le magistrat aura raison des filles qui subiront des pressions et des intimidations pour retirer leurs plaintes et quitter la ville. Si le 17 mai prochain, comme le 3 janvier 2004 l�affaire est � nouveau devant la justice, c�est parce que le procureur de la R�publique pr�s du tribunal de Ouargla avait fait appel.