Le tribunal de Bouira a rendu son verdict, hier dimanche, au sujet du proc�s opposant le chef du bureau du Soir d�Alg�rie� Bouira, Yazid Yahiaoui, � l�ex- DJS dans une affaire de diffamation, en condamnant notre journaliste � 5000 DA d�amende. Une condamnation jug�e tr�s s�v�re dans la mesure o�, lors du proc�s, l�avocat avait clairement d�montr�, en se basant sur les articles 45 et 51 du code de l�information, que le plaignant, entre le recours � la justice ou l�usage de son droit de r�ponse, avait choisi la deuxi�me option. En outre, il y a lieu de rappeler que lors du proc�s le 16 avril dernier, le plaignant lui-m�me n�avait demand� que des excuses en plus du paiement des frais de justice, de l�ordre de 1000 DA, alors que le procureur de la R�publique de Bouira avait requis deux mois de prison ferme et 5000 DA d�amende. Pour rappel, l�ex-DJS avait jug� l�article publi� le 21 novembre dernier et intitul� �Le DJS limog�, comme �tant diffamatoire � son encontre, l�article en question relatant une affaire de d�tournements qui a eu lieu � Relizane et dans laquelle l�ex-DJS serait impliqu�. Dans cet article, le journaliste avait pris le soin d�utiliser le conditionnel, un style journalistique reconnu et utilis� dans les cas d�informations non confirm�es ou pour prot�ger la source d�informations comme ce fut le cas dans cet article. Aussi, cette condamnation tr�s s�v�re pour laquelle le journaliste a d�cid� de faire appel, est-elle per�ue comme une condamnation de l�acte d��crire. Ce, d�autant plus que le d�lit de presse dans cette affaire n�existe plus comme l�avait d�montr� l�avocat. Signalons, enfin, que plusieurs confr�res, � l�instar de celui d� El-Watan, qui �tait entendu hier, font l�objet de poursuites pour des affaires de diffamation intent�es contre eux souvent par des personnes qui ne sont m�me pas cit�es nomm�ment dans les articles mais qui trouvent aupr�s de la justice une oreille attentive d�s qu�il s�agit de d�lits de presse.