La situation de crise observ�e depuis 7 jours � travers les universit�s d�Alg�rie ne s�am�liore pas � B�ja�a o� le mouvement de gr�ve semble s�installer dans la dur�e. Quelque 130 enseignants ont �marg� sur la liste des gr�vistes dans la journ�e d�hier � l�universit� Abderrahmane- Mira. Le campus universitaire d�Aboudaou �tait totalement paralys� mercredi, selon les syndicalistes du Cnes qui menacent de radicaliser leur mouvement de protestation � partir de la semaine prochaine. En effet, r�unis en assembl�e g�n�rale mardi pass�, les enseignants de l�universit� Abderrahmane-Mira ont d�cid� de boycotter les examens programm�s le samedi prochain. Les enseignants vacataires qui assurent normalement les cours ont �galement convenu de rejoindre, � partir de samedi, le mouvement de gr�ve en guise de solidarit� avec leurs coll�gues �menac�s de suspension�, a-t-on appris. Il s�agit de A�ssat Kamel, membre du bureau national, Ourari Malika, coordinatrice de la section locale du Cnes, Akrour Sadek et Sba�hi Hakima, membres de la coordination locale du Cnes de B�ja�a qui ont comparu dimanche pass� devant la chambre administrative du tribunal de B�ja�a. La m�me chambre administrative, qui a statu� en r�f�r�, a ordonn� l�arr�t de la poursuite de la gr�ve. Un jugement qui ne semble nullement affecter la d�termination des universitaires de B�ja�a � maintenir leur mouvement de protestation jusqu�� l'aboutissement de leur plate-forme de revendications socioprofessionnelles traditionnelles entre autres �un statut, la question des salaires, ISP, la d�mocratisation de la gestion de l�universit� et le logement�. Les enseignants de l�universit� Abderrahmane-Mira de B�ja�a, ont �galement improvis� une marche � l�int�rieur de l�enceinte universitaire au terme de leur assembl�e g�n�rale de mardi dernier. Les protestataires ont scand� des slogans en faveur �du respect des libert�s syndicales et le droit de gr�ve�. Dans leur d�claration rendue publique, tout en d�non�ant la �suspension� des deux coll�gues enseignants de Constantine et Sidi-Bel- Abb�s, les enseignants de l�universit� de B�ja�a ont mis en garde les pouvoirs publics contre �une gestion r�pressive et arbitraire du conflit �. Les m�mes signataires de la d�claration soulignent que le mouvement de gr�ve a �t� d�cid� par l�assembl�e g�n�rale des enseignants et �les �ventuelles sanctions doivent par cons�quent toucher tous les membres de l�AG�, soutient- on. A�ssat Kamel, enseignant � l�universit� Abderrahmane- Mira et l�un des membres du bureau national du Cnes poursuivi en justice � B�ja�a dira : �Nous comprenons la pression que subit la justice. Le recours syst�matique � ce genre de d�cision de justice porte atteinte � l�institution judiciaire dont le cr�dit est d�j� fortement entam� de l�aveu m�me de Bouteflika. La d�cision de d�fendre les libert�s syndicales plus que jamais menac�es en Alg�rie a �t� prise lors des assembl�es g�n�rales des enseignants universitaires. La poursuite de la protestation est �galement l��manation de la base et seule cette derni�re reste habilit�e � se prononcer sur un �ventuel arr�t�, ajoute le syndicaliste du Cnes. Par ailleurs, l�assembl�e g�n�rale des enseignants de B�ja�a a annonc� dans son document le �retrait de confiance� � Ali Boukroura, coordinateur du Cnes, accus� de �d�rive pour avoir travesti le vote des enseignants des 27 et 28 avril 2006 et d�avoir sacrifi� la mobilisation des enseignants en appelant � surseoir la d�cision de gr�ve�. Les m�mes enseignants de B�ja�a d�clarent que Mechab Mustapha et Cherbal Farid ont �t� d�sign�s comme �les seuls porte-parole du Cnes�. Une r�union des syndicalistes du Cnes de la r�gion centre est programm�e pour ce jeudi � Bab-Ezzouar, ajoutent encore les enseignants de B�ja�a.