La plupart des examens ne se sont pas déroulés hier à l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene. Les enseignants affiliés au Cnes ont organisé une journée de protestation pour réitérer, d'une part, leurs revendications salariales et, d'autre part, pour tenir les assemblées générales en vue d'entériner la décision d'observer une grève d'une semaine, du 25 au 2 mars prochain. Le Conseil national des enseignants du supérieur a tenu, des assemblées générales similaires à travers toutes les universités du pays. Ses représentants ont tenu surtout à expliquer les raisons de ce débrayage. Le statut de l'enseignant, les salaires restés figés depuis plus de quatre ans, le logement font, entre autres, partie de leur plate-forme de revendications. Comme à Alger où le mot d'ordre du syndicat a été largement suivi, à Oran l'ensemble des facultés de l'université d'Es-Senia et de l'Université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf ont été paralysées. Répondant à l'appel du Cnes, les enseignants se sont rassemblés devant leurs facultés respectives pour exiger une réponse à leurs revendications et dénoncer le ministère de tutelle. Un syndicaliste a déclaré, en effet, que “la contestation pourrait s'étendre à d'autres syndicats autonomes si le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique persiste à ignorer nos revendications”. Selon les grévistes, “cette situation a été rendue complexe par le non-respect du statut particulier de l'enseignant et le rejet de la grille des salaires”. À l'Université de Tizi Ouzou, la décision de recourir à une grève d'une semaine, à partir du 25 février prochain, a été majoritairement votée par les enseignants qui ont répondu massivement à la journée de protestation à laquelle a appelé le Cnes. À Béjaïa également, les enseignants ont largement suivi la journée de protestation décidée par le Cnes. L'université Abderrahmane-Mira, qui vit depuis trois ans déjà au rythme du conflit qui oppose les étudiants à l'administration, a été totalement paralysée hier. Y. A./K. O./ B. G./ K. D./F. B.