Non autoris� mais tol�r�, le Mouvement pour l�autonomie de la Kabylie (MAK) cr��, il y a cinq ans, en pleine tourmente des �v�nements sanglants de Kabylie, par le chanteur engag� et transfuge du RCD, Ferhat M�henni, revendique une l�gitimit� politique et continue � creuser le sillon de l�autonomie, � travers la revendication de la cr�ation d�un Etat kabyle que ce mouvement consid�re de plus en plus comme pr�pond�rante au sein de l�opinion des populations kabylophones. Dans une conf�rence de presse anim�e hier � Tizi- Ouzou, Ferhat affiche un bilan et parcours �logieux, apr�s cinq ann�es d�existence de son mouvement et ses inqui�tudes pour la r�gion de Kabylie, suite aux derniers d�veloppements sur la sc�ne politique nationale. S. A�t-M�barek - Tizi- Ouzou (Le Soir) - En d�pit du fait, selon l�argumentaire �nonc� par la d�claration lue par le leader et porte-parole du MAK, en d�but de sa conf�rence de presse tenue hier, dimanche, � Tizi-Ouzou, qu�elle (l�autonomie) ait fait face � beaucoup d�adversit� �d�amalgames savamment orchestr�s par la plupart des m�dias et l�ensemble des forces politiques� et qu�elle ait pris l�allure d�une h�r�sie �du fait, est-il encore �crit, d�une conscience nationale format�e, depuis d�j� 75 ans par le centralisme politique, qu�il soit jacobin ou stalinien (et) d�une id�ologie hostile tr�s enracin�e y compris chez les d�mocrates�, Ferhat et les autres animateurs du mouvement autonomiste qui ne manquent, visiblement pas, d�affiner, au fil des jours, leur litt�rature politique, affichent une conviction et une assurance � toute �preuve quant � la l�gitimit� et l�enracinement d�une revendication �largement majoritaire au sein du peuple kabyle�. Se d�fendant de �faire passer l�autonomie r�gionale pour une s�cession et ou l�ind�pendance�, Ferhat et ses amis sont convaincus que �le d�bat porte d�sormais davantage sur les modalit�s de sa r�alisation que sur ses motivations�. Aussi, revendiquent- ils une audience qui s�est traduite par �une respectabilit� locale et internationale�. Et les preuves ne manquent pas pour le MAK qui, sur le plan local, reprend � son compte le rejet par �pr�s de 90% de l�opinion kabyle�, en boycottant le scrutin r�f�rendaire sur la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Sur le plan international, c�est �la diplomatie parall�le� de Ferhat M�henni, � travers ses contacts avec les organisations internationales, qui est mise en avant. Faisant le bilan de tous les p�rils qui ont pes� ou qui continuent de peser sur la Kabylie, le MAK qui se dit, selon les termes m�mes de sa d�claration, l�incarnation des int�r�ts et des valeurs de la Kabylie, se pr�sente comme �le dernier rempart contre le chaos dans la r�gion�, o� le mouvement de Ferhat M�henni se dit partie prenante de la dynamique qui vise � �r�habiliter la politique comme �tant l�art du possible� comme rem�de aux �divisions, les invectives et les violences qui ont caract�ris� les gestes et les comportements des formations et des militants politiques locaux�. A ces derniers, le MAK propose �une d�marche de partenariat�. Anticipant les �v�nements, Ferhat et son mouvement se disent d�embl�e contre la r�vision constitutionnelle envisag�e et d�fendue par le FLN et le chef du gouvernement et �qui ne concernera pas le droit de la Kabylie � ses propres institutions et � son Etat r�gional�. Le MAK s�inqui�te, par ailleurs, de �l�alliance strat�gique� r�alis�e � travers �la r�conciliation nationale� entre l�islamisme et l�arabisme du pouvoir pour combattre la Kabylie. Le MAK qui n�applaudit pas, loin s�en faut, la nomination de Belkhadem � la t�te du gouvernement, laisse transpara�tre � travers des termes choisis et, en prenant des pr�cautions langagi�res, une attitude, volontairement alarmiste sur �les possibles d�rives imminentes du r�gime alg�rien alli� aux troupes de Ben Laden, dans notre r�gion pour un autre Darfour�.